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Zoom sur Kinshasa

Salaires des ex-agents du PGDS: André Kimbuta ni de loin ni de près

Depuis jeudi 05 septembre dernier, l’Ordonnatrice déléguée de l’Hôtel de ville de Kinshasa,  Adrienne Kayelo est sous les verrous au Parquet de Grande Instance de la Gombe. Elle est accusée par les ex-agents du Projet de Gestion de Déchets Solides (PGDS), l’ancien Projet d’Appui à la Réhabilitation et à l’Assainissement Urbaine (PARAU), d’avoir détourné trois mois de leurs arriérés de salaires (les de juin, juillet et août 2017).

Avant même l’instruction du dossier au TGI, des fauteurs en eaux troubles déclenchent, du coup, une campagne d’intox contre André Kimbuta qui, pourtant, n’avait jamais géré un seul rond des fonds alloués au Projet de Gestion des Déchets Solides (PGDS) par le gouvernement central via le BCECO.

Retour sur le PARAU

Pour la petite histoire, le projet PARAU qui avait permis le recrutement des agents plaignants était l’élargissement du Programme d’assainissement et d’urbanisation de la ville de Kinshasa (PAUK), réalisé de 2007 à 2010 sur financement de l’Union européenne.  PAUK couvrait les communes de Barumbu, Gombe et Kinshasa. Il a également permis l’aménagement du centre d’enfouissement technique de Mpasa et des stations de transfert des ordures ménagères dans ces trois communes.

C’est en 2010 que ce projet (PAUK) a été élargi à six autres communes (Lingwala, Kasa-Vuku, Ngiri-Ngiri, Kalamu, Bandalungwa, Kitambo) et deviendra à cet effet Projet d’appui à la réhabilitation et l’assainissement urbain de la ville de Kinshasa (PARAU).

Réalisé dans 9 des 24 communes de la ville de Kinshasa pendant six ans sur financement de l’Union européenne, ce projet permettait de traiter 11 000 mètres cube de déchets urbains chaque semaine jusqu’à sa clôture jeudi 20 août 2015.

Après le retrait de l’UE, commence une période trouble. Malgré la remise officielle du matériel utilisé au cours de ce programme au gouvernement provincial de Kinshasa, l’équation du financement des opérations n’était pas résolue. Le Gouvernement central sensé prendre le relais de l’Union européenne s’est révélé démissionnaire.

Le financement confié au BCECO

Sous la pression des kinois, le gouvernement Augustin Matata Ponyo Mapon a fini par signer un protocole avec le gouvernement provincial de Kinshasa pour financer ce qu’on a appelé « Projet de Gestion de déchets solides en sigle ”PGDS”. Mais il sied de souligner à cette étape que les fonds alloués à ce projet n’étaient pas versés ni gérés par l’Hôtel de ville de Kinshasa car « l’homme à la cravate rouge » avait décidé de confier la gestion des fonds du projet au BCECO, une structure dont il fut  le géniteur.

Et c’est le BCECO qui finançait les opérations et payait tous les intervenants au projet notamment les ONGs.

Les méandres ont commencé quelques mois plus tard quand les montagnes d’immondices se sont multipliées à travers Kinshasa sous le gouvernement Badibanga.  Des députés nationaux dont Eméry Okundji, sont montés au créneau pour dénoncer le fait que le gouvernement central débloquait chaque mois à travers le BCECO environ 1,2 million d’USD pour la salubrité de la ville mais cet argent prenait une autre destination plutôt. La presse avait même lavé André Kimbuta en publiant les preuves à charge des responsables du BCECO qui géraient les fonds du PGDS tel qu’arrêté par Matata.

Pour ne pas continuer à subir injustement de l’opprobre pour des fonds que la ville de voyait ni ne gérait, et face à la mauvaise du gouvernement central d’honorer régulièrement son engagement à financer le PGDS, le gouverneur Kimbuta était contraint à dissoudre en août 2017 cette structure qui servait de vache à lait à certains intervenants.

La chasse à la sorcière !

D’où vient alors aujourd’hui le nom de l’ancien gouverneur dans cette affaire ? Si les ex-agents du PGDS n’ont pas touché les trois derniers mois de leurs salaires, qui en est le responsable ?  Citer le nom de Kimbuta serait sans doute une maladresse qui frise une intention de nuire à sa réputation. A en croire des indiscrétions, ces accusations le gouverneur sortant relèvent d’un vaste complot des officines politiques en vue de justifier la chasse à la sorcière contre les hauts fonctionnaires qui lui sont proches. « Les gens qui se battent pour le contrôle des finances de la ville veulent se mettre à l’abri des témoins gênants et il faut créer des subterfuges pour les écarter de l’administration urbaine », a indiqué un membre de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.  Est-ce dans ce cadre que s’inscrit la traque contre Adrienne Kayelo, la vérité dans les jours à venir.

 

Le Mandat

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