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Kwango : Jean Marie Peti-Peti au chevet d’une province en coma

Le nouveau patron de la province du Kwango s’appelle Jean Marie Peti-Peti. Il a conduit avec succès le ticket hybride du FCC (Palu alliés & Renovac) avec comme colistier le bouillant député provincial Kangulumba élu  Vice-gouverneur. Jean Marie Peti-Peti arrive à la tête d’une province malade et même en coma, à cause de nombreux maux qui la rongent. Sans une administration fonctionnelle, des infrastructures institutionnelles et socioéconomiques de base, ni de gouvernance viable, tout est à inventer dans la province du Kwango en proie à la famine et à une misère noire malgré ses nombreuses potentialités naturelles. Ce qui appelait à la tête de cette province,  un Homme à la hauteur de ces défis afin d’arrêter cette descente aux enfers et de tourner la page d’un Kwango pauvre et meurtrie.

Le nouveau gouverneur a pris la mesure de cette situation dans son discours devant les élus provinciaux quand il affirme que dès la mise en place des nouvelles provinces le Kwango a raté son décollage. « Notre province reste encore un vaste chantier, un chantier tout à fait démesuré suite à sa complexité et à son étendue. Cette situation fait que la province du Kwango affiche aujourd’hui un portrait non seulement malheureux mais aussi et surtout très triste avec une population rongée par la pauvreté et la misère », commente le Gouverneur
Jean Marie PETI-PETI.

Il reconnait  que l’installation des institutions provinciales en applications des dispositions pertinentes de la loi N° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces a été salué par tous comme la voie obligée pour booster le décollage socioéconomique de nos populations et relayer les efforts du gouvernement de la République en cette matière.

Cependant, au Kwango plus particulièrement, tous les espoirs ont été ralentis au bout de ces trois dernières années à cause de plusieurs facteurs parmi lesquels : –  les faibles moyens locaux dont dispose le KWANGO soumettant ainsi sa survie à la seule dépendance de la rétrocession et aux maigres recettes de la DPRK ; – les contingences internes et une gouvernance contraire aux attentes de la population; – le manque d’adhésion et d’accompagnement des filles et fils du Kwango au leadership installé ; – le rapport des forces des opérateurs politiques avec des visions diamétralement opposées au profit des intérêts individuels et égoïstes mettant ainsi à mal la cohésion provinciale nécessaire pour relever le défi du développement ; – et le manque d’un leadership capable de maitriser les effets collatéraux de ces nombreuses dissensions.

Une ambition préméditée !

En dépit du tableau sombre ci-dessus, « rien n’est tard car il y a encore de l’espoir »,  à en croire Jean Marie PETI-PETI qui justifie son ambition  par le souci de participer « en acteur actif au débat de ces enjeux politiques majeurs » de la province du Kwango.  « J’ai résolu avec conviction et en toute responsabilité de faire acte de ma candidature en qualité de gouverneur afin de mettre au service de ma province non seulement mon expérience de plus de 40 ans de vie professionnelle acquise aussi bien au pays qu’à l’étranger mais aussi et surtout mon carnet d’adresse susceptible d’attirer des investisseurs européens, américains, asiatiques et africains », a fait savoir le gouverneur PETI-PETI.
Et le rêve qu’il caresse est de faire de la province du Kwango (avec ses 89.974 Km2,  ses 20 secteurs, 6 chefferies, 224 groupements et 4472 villages), un pool d’intelligence et de savoir-faire ; un levier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne ; un grenier agricole ; une puissance énergétique et environnementale; un pool économique et industriel; une terre de paix et de mieux être avec une place de choix dans le concert des provinces de la RDC. Pour y arriver, le nouveau gouverneur veut axer son combat sur 20 axes prioritaires.

Les 20 chantiers pour la relance du Kwango

Dès son entrée en fonction, le Gouverneur PETI-PETI entend effectuer une longue tournée à travers toute l’étendue de la province du Kwango en vue de palper du doigt certaines réalités et de dégager un état de lieu exhaustif de la situation générale. Mais dans l’attente de ce périple, s’inspirant du DSRP provincial [Bandundu], des résolutions de la Conférence Economique du Bandundu [CODEBA]  et du Plan de Développement du Kwango adopté par les forces vives sous l’impulsion de la CTB, Jean Marie PETI-PETI a identifié 20 chantiers sur lesquels il entend fonder son action de gouvernement à long, moyen et court terme.

Il s’agit notamment de : la sécurité, la paix, la justice, les infrastructures et aménagement du territoire, les infrastructures routières et du développement rural, la santé et hygiène, l’éducation, la culture et le tourisme, l’énergie et de l’eau, l’emploi et de la prévoyance sociale, l’Agriculture, Pêche et Elevage, les ressources minières,  l’Economie et des finances, les Transports, la Fonction publique, les Affaires foncières, l’Urbanisme et voirie, les Sports et Loisirs, le Commerce, et la Territoriale.

Au volet sécuritaire, Jean Marie Pet-Peti vise  en toile de fond la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’ordre public grâce à un encadrement adéquat des unités de la police, l’ANR, de l’armée. Il fera aussi prioritaire la promotion du bon fonctionnement des institutions provinciales, de la paix et la bonne gouvernance par  la mise en œuvre effective de la décentralisation et l’éradication des conflits de pouvoirs coutumiers.

Quant à la Justice, les efforts du nouveau patron du Kwango seront orientés vers la préservation  de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le respect de droits et libertés des citoyens, la lutte contre l’impunité, la corruption, les détournements des deniers publics, la fraude et la megestion et vers la restauration de la transparence dans les affaires publiques.

En outre, le Gouverneur promet de centrer son action sur le domaine des infrastructures et aménagement du territoire afin de doter la province des bâtiments administratifs (hôtel du gouvernement et Hémicycle de l’Assemblée provinciale). Il a promis de contribuer au parachèvement des travaux de construction de l’université du Kwango et des Instituts supérieurs à travers la province ; au parachèvement des travaux du marché central moderne de Kenge ; de construire et réhabiliter des bureaux communaux et de la mairie de KENGE; des résidences officielles, bâtiments administratifs, marchés modernes, et des bureaux administratifs au niveau des frontières  en vue d’abriter les services frontaliers.

Pour désenclaver la province du Kwango, le gouverneur  Jean Marie Peti-Peti s’engage à assurer l’entretien systématique du réseau routier de la province par la création et la mise sur pied d’un service provincial de cantonnage manuel en sigle « SEPROCAM ». Ainsi, pour stimuler et relancer la production agricole, nous prévoyons donner le ton avec les axes prioritaires ci-après :
– Axe principale 1 :Kenge –Musamba– Mawanga- Mwela-Lembwa;
– Axe principale 2 : Bukanga Lonzo– Popokabaka– Kasongo–Lunda- Tembo- Panzi et Kingwangala;
– Axe principale 3 : 316 – Kimbau – MwelaLembwa – Feshi ;
– Axe principale 4 :Kingwangala – Kahemba – Mukoso – Kimbulu – Feshi ;
– Axe principale 5 :Feshi – Lobo – Muanza–Kimbau ;
– Axe 6 : Kenge – Gabia – Kikuka–Kolokoso – 316;
– Axe 7 : Kenge I – Kenge II – Tsakala–Mbewu.

Pour le Gouverneur, la réhabilitation du réseau routier du Kwango devra nécessiter la construction des ponts ainsi que la réhabilitation des bacs notamment sur les rivières Kwango à Popo Kabaka, Wamba au niveau de Kiama et Imbela, Bakali au niveau de Mawanga pour relier la partie sud de Kasongo Lunda à Feshi, Inzia au niveau de Kimbau,Bangukati à Feshi et Konziau niveau de Kikuka.

Il compte également sur le Fonds d’Entretien Routier (FONER ) en vue de renforcer nos activités dans le domaine de l’entretien des routes. Il procédera  par ailleurs à la création des comités locaux d’entretien routier [CLER] et de lutte anti érosives à travers toute la province.

Dans le domaine de la santé et hygiène,  l’action du gouvernement Peti-Peti aura pour objectifs de : de moderniser l’hôpital général de référence de Kenge1 ; d’élaborer un plan de développement sanitaire ; de promouvoir les ONGD et les mutuelles de santé;
de construire une nouvelle Morgue équipée à Kenge ; de s’investir dans l’hygiène et la salubrité publique; de mener un plaidoyer pour la construction d’un bâtiment en T devant abriter les programmes du Ministère de la Santé ; de mener un plaidoyer pour la réhabilitation des structures hospitalières pour les 14 zones de santé, des 14 hôpitaux généraux de référence, des hôpitaux secondaires et de plus ou moins 258 Centres de Santés soit en moyenne 18 centres par zone de santé ; de mener un plaidoyer pour l’équipement des structures médicales ainsi que du bâtiment du ministère de la santé ;  et de procéder au découpage des zones de Santé ayant plus de 200.000 habitants (POPO KABAKA, BOKO, KENGE, KAHEMBA, KIMBAU ET MWELA-LEMBWA).  Le gouverneur entend organiser aussi un  plaidoyer pour l’obtention de la centrale d’approvisionnement en médicaments.

Dans le domaine de l’éducation, Jean Marie Petit-Peti entend construire et équiper plus ou moins 25 écoles secondaires et primaires en raison de 5 par territoire ; lutter contre l’analphabétisation  et  d’instaurer une bourse d’excellence pour encourager la méritocratie.

La construction d’un musée provincial ; la rénovation et l’aménagement de sites touristiques parmi lesquels la place du 5 mai 1997 à KENGE, les chutes Guillaume et la réserve Forestière de NGUNDU MAYALA dans Territoire de KASONGO-LUNDA;  la promotion des jeunes talents de la musique moderne, l’exploitation de l’énergie solaire, l’électrification de la ville de KENGE à partir du parc agro-industriel de BUKANGA-LONZO ; le plaidoyer pour la production de l’énergie hydro-électrique à partir de nos sites tels que les chutes guillaume (TEMBO), chute martens (POPO KABAKA), l’appui des privés en vue de la création d’emplois générateurs des revenus ; la revaloriser l’artisanat; l’encadrement du secteur informel de l’économie de la Province; la restructuration de la régie financière provinciale, la mise sur pied des services au niveau de nos frontières, sont entre autre les promesses à la création des emplois  supplémentaires.

Développer une économie verte

Le Kwango est une province à vocation agricole et regorge d’énormes potentialités pour être un grenier agricole non seulement pour la ville de Kinshasa, mais aussi pour les autres provinces et les pays voisins. Mais l’enclavement de la province faute de routes a démobilisé les paysans au point que plusieurs localités de la province sont en proie à la malnutrition et à la pauvreté des ménages qui tirent l’essentiel de leurs revenus de l’activité agricole.

Face à cette situation, le nouveau gouverneur qui veut mettre l’accent sur l’entretien routier, entend relancer l’encadrement technique pour la promotion de l’élevage, pèche, agriculture et artisanat; équiper les paysans en semences améliorées ;  réhabiliter les centres agricoles et semenciers ; créer des structures de transformation et de conservation des produits agricoles ; mener un plaidoyer auprès des partenaires pour l’octroi des crédits agricoles aux paysans ; contribuer aux efforts de mécanisation de l’agriculture et d’encadrement des paysans ; et encourager la formation des moniteurs agricoles et l’encadrement des éleveurs.

Par ailleurs, la construction  des routes est une affaire de gros sous qui peuvent aussi être mobilisés dans l’exploitation des ressources minières. A cet effet, Jean Marie PETI-PETI compte associer les partenaires miniers à la régie minière du Kwango pour la recherche, la prospection, la découverte des sites miniers et d’hydrocarbures à travers toute l’étendue de la province ; identifier des carrières de diamant présentement opérationnelles ainsi que l’encadrement des creuseurs artisanaux.

Informatiser la mobilisation des recettes
Mais les moyens, même s’ils sont abondants, ne peuvent rien faire s’ils ne font pas bien gérés. Dans son chantier N°13 axé sur l’Economie et les Finances, le Gouverneur du Kwango promet de planifier et bien gérer les ressources financières ; de promouvoir une croissance économique, source d’emploi et d’émergence d’une nouvelle classe moyenne ; d’œuvrer dans le sens de la maximisation et d’une meilleure affectation des recettes provinciales.

Au-delà de tout, « il sera également procédé à une réorganisation et une restructuration de la régie financière en vue de la rendre très compétitive et de permettre à l’exécutif provincial de faire face aux défis de l’heure », a indiqué le Gouverneur du Kwango qui promet d’ouvrir un péage à MUKOSO dans le territoire de FESHI, de créer un guichet unique à BATSHONGO et d’informatiser toutes les antennes de péage pour une meilleure canalisation des recettes.

L’autre vœu noble de Jean  Marie  PETI-PETI est de voir la Banque centrale du Congo ouvrir une succursale à KENGE pour promouvoir la culture bancaire et faciliter les opérations bancaires de la  province. Signalons que  jusqu’ici les fonctionnaires du Kwango dépendent toujours de la province du KWILU en ce qui concerne le paiement de leurs salaires. Les fonds quittent Kinshasa pour le KWILU qui dispose d’une succursale de la Banque centrale du Congo ainsi que des infrastructures viables, avant d’atteindre le KWANGO.
C’est pour cette raison que le gouverneur tient au développement des infrastructures administratifs et compte organiser les transports dans le Kwango et créer, grâce à ses contacts et son carnet d’adresses très fourni, une société de transport en commun (TRANS KWANGO) pour assurer le déplacement, en toute dignité, des populations notamment vers Kinshasa et Kikwit.

Ses efforts s’étendront aussi au développement du transport fluvial, pour que la rivière KWANGO soit « minutieusement exploitée par la mise en circulation des baleinières et petits bateaux, l’objectif étant  de faire de la cité de pont Kwango un grand centre d’approvisionnement en produits agricoles en provenance de TEMBO, KASONGO-LUNDA et POPOKABAKA ».

Dans le domaine de la Fonction Publique, le Gouverneur entend mener un plaidoyer auprès du gouvernement central pour la nomination et la titularisation au poste de chef de division en faveur de ceux qui sont déjà en place, et pour l’admission sous statut des milliers de nouvelles unités (N.U) par l’octroi des numéros matricules et leur mécanisation sans oublier la rémunération des non payés (NP).
L’ouverture des marchés transfrontaliers notamment à SHAMAJAMU, KAHUNGULA, TEMBO et KISOMA en accord avec nos frères Angolais, et les itinérances régulières pour une meilleure communion avec l’ensemble de la population, seront au centre de l’action du nouveau Gouverneur du Kwango dans les domaines du commerce et de la territoriale.

Ce programme  semble  sans doute ambitieux  mais montrer que le Kwango demeure un vaste chantier où tout à reconstruire. C’est pourquoi il a fallu un homme à la hauteur des défis comme Jean Marie PETI-PETI pour porter cette vision et mobiliser autour d’elle toutes les forces vives afin de faire bouger les lignes. Conscient de l’ampleur des défis, le nouveau gouverneur envisage de « mener un lobbying financier tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays avec des partenaires crédibles en vue de générer des ressources supplémentaires susceptibles de combler les insuffisances budgétaires » constatées au Kwango. Et dans le cadre de ce partenariat, l’apport des banques commerciales, de crédits et de micro-crédits sera très déterminant dans l’objectif de promouvoir la relance du micro-entreprenariat.

A ce titre, notre démarche vise à : combattre la pauvreté ; stimuler l’essor de l’artisanat et de  l’entreprenariat féminin ; encourager la création des caisses de résilience et de coopératives ; relever le niveau de vie et le pouvoir d’achat de la population.

« C’est pourquoi, moi Jean-Marie PETI-PETI, je me déclare à ce jour capable de rompre avec ce passé d’angoisse et de lamentation dans le chef du Kwangolais, de remettre le Kwangolais au travail par la relance et la diversification de notre économie comme condition sine qua non de notre développement ».
Pour lui, « le Kwango mérite mieux un gouverneur à la hauteur de ses défis et libre de penser, de décider, de s’assumer et de rendre compte de sa gestion devant la représentation du peuple » que sont les députés provinciaux..

Le vade-mecum du gouverneur

«  Je serai un rassembleur des Filles et Fils du Kwango ; Je m’engage à éradiquer les clivages ethno tribaux et à travailler suivant une vision fondée sur un leadership collectif et une gestion axée sur le résultat ;  Je gouvernerai notre province ni par procuration ni par défis ; Je m’assumerai devant les élus du peuple ; Je ne mettrai pas en mal l’unité du Kwango ; Le dialogue et la cohabitation pacifique avec l’assemblée provinciale et les autres institutions seront privilégiés.   Mon gouvernement sera représentatif sans distinction des couleurs politiques en vue de promouvoir la cohésion provinciale… Au terme de mon propos, nous sommes tous conscients que nous devons relancer un nouveau leadership, susceptible d’améliorer notre gouvernance politique afin de susciter l’éveil de conscience de notre population et de sauver notre Kwango», a plaidé Jean Marie Peti-Peti pour convaincre les députés provinciaux à l’élire.

Martinez Ngyaluka

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