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Au cœur du débat

RD CONGO: LES LEÇONS D’UN COUP DE FORCE… LÉGITIME!

Il y avait beaucoup de jubilations à l’avènement au biceps d’un nouveau bureau provisoire de l’Assemblée nationale. Jubilations des députés, on va dire, putschistes. Ils étaient 279 à avoir cru au succès de ce forceps qui est passé par une séance d’échange des projectiles sans mesure entre pro et anti-Mabunda, occasionnant des blessés graves des militants en première ligne de front et venus à la rescousse des politiques. 

Finalement, l’orage s’est calmé presque subitement dans ce Palais affublé des épithètes qui la protègent contre ce genre de mises en scène qui, elles, évoquent résolument les guerres puniques entre Rome et Carthage.

*Deuxième acte*. C’est Mboso Nkodia Pwanga qui passe au devant de la scène. Les vainqueurs savouraient encore leur victoire qu’ils ont dû se demander s’ils étaient tout à fait dans le bon : le “vieux” de la vieille est un kabiliste pur et dur. Il se tenait là sans trop savoir s’il venait contrer la vague ou s’il avait tourné sa veste au FCC et résolu à appuyer le courant vif et changementaliste.

IN DUBITO, PRO REO. La musique des Latins nous chantonne

*”Dans le doute, abstiens-toi”*. Est-ce à dire qu’il faut espérer que les choses sont dans le sens voulu ? Rien n’est moins sûr. Apparemment, oui. Le discours hyper-applaudi de ce “Monsieur le Président” ne fait pas douter de lui, même si le doute persiste sur ses véritables intentions qui seront irrésistiblement balayées, si elles ne vont point dans le sens de la plénière ou ce qu’il en reste.

COUP DE FORCE FORT OVATIONNÉ

En démocratie, l’usage de la force, comme on l’a vu, est une pratique redoutable et conséquemment réprimée. A l’instar du coup d’état au Soudan ou, plus près de nous, au Mali, le recours aux muscles et ses nombreux dégâts collatéraux a été classé inoffensif. Il est même paradoxalement tout à fait légitime.

RESTE TOUT LE RESTE

Tout ce qui reste est la suite. Félix Tshisekedi a pris le contrôle de la magistrature et surtout de la très cardinale Cour Constitutionnelle. Benoît Lwamba, en se sentant une vocation de fugitif pour le reste de ses jours, lui en a vendu les clés. Toutes les clefs.

Maintenant, l’Assemblée nationale est tombée alors qu’on s’en doutait vraiment. D’elle sortira le Gouvernement pour le reste du mandat. D’elle aussi et surtout naîtra la très enviée CENI. Il a fallu deux ans pour scruter toutes les pistes qui mènent à cet état des choses.

Il reste tout le reste : réaction du camp Fccéen fort attendue. Peut-être aussi une guerre à partir du sud-est auquel il est interdit à JK d’accéder et à qui l’on a montré un carton jaune en trois signes pour le dissuader : un meeting aérien de l’armée de l’air voisine, un tribunal pénal international et les nouvelles troupes d’élite sorties fraîchement de l’école. Une école américaine.
*KPP*

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