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Mboso Nkodia: Félix Tshisekedi a trouvé un maestro des temps difficiles !

Plus de dernier round FCC-USN à l’Assemblée Nationale. Après la commission de traitement des candidatures au Bureau définitif a dit sa messe le weekend dernier. Et le Conseil d’État a crucifié hier mardi 02 février les candidats invalidés en rejetant leurs recours.

Conséquence, Christophe Mboso Nkodia Pwanga reste seul candidat à la succession de Jeannine Mabunda après l’invalidation des candidats FCC Jean Kimbunda et Fabrice Bandenonga Akukpa qui ont postulé comme indépendants et ce, en violation du Règlement Intérieur de la chambre basse. Ce Règlement stipule que les dossiers des candidatures au Bureau définitif soient portés et déposés par le parti ou le regroupement auquel appartient le Candidat, et que chaque parti regroupement ne doit postuler qu’au poste lui attribué. Face à ce qui précède, tout porte à croire que Mboso Nkodia tout Jean Marc Kabund sont partis gagnants respectivement aux postes de Président et du 1er Vice Président de l’Assemblée Nationale.Pourquoi Christophe Mboso Nkodia?

 Un maestro hier et aujourd’hui

Son nom est sur toutes les lèvres dans les salons politiques au regard du rôle important qu’il vient de jouer dans l’éfondrement du Kabilisme en RD Congo après 18 ans des affres. Lui c’est Christophe Mboso Nkodia, l’homme sur qui le dévolu présidentiel est tombé pour diriger la 2ème institution du pays.

Dans deux ans, octogénaire, le vieux briscard n’est pas né de la dernière pluie sur la scène politique congolaise. Diplômé en Sciences Economiques et Sociales puis en Sciences Politiques et Administratives, c’est depuis 1977 qu’il embrasse la fonction publique à travers son élection comme  député national dans le district du Kwango.
Pendant les 13 ans de législature soit 1977-1990, Mboso N’Kodia est membre de plusieurs commissions parlementaires (Ecofin, Politique Administrative et juridique, Socioculturelle, Découpage et décentralisation territoriale) avant de devenir tour à tour membre puis Secrétaire Rapporteur du Bureau du Comité central.
Au temps le plus fort des  tempêtes démocratiques en 1990, le natif de Kasongo Lunda se révèle comme l’homme providentiel à Mobutu pour gérer les vents et marées qui frappaient de plein fouet le navire du mobututisme.

Et le Maréchal autoproclamé va lui confier tour à tour des portefeuilles importants et stratégiques au Gouvernement. (Mines, Energie et Affaires, Foncières, Agriculture, Développement rural, Santé publique, Travail et Prévoyance sociale, Sport et Loisirs, Portefeuille…).

A l’entrée de l’AFDL en mai 199, il ira en exil forcé en Tunisie, Côte d’Ivoire et Belgique; mais parce qu’il ne se reprochait de rien, Mboso N’Kodia revient quelques mois après au pays et crée en 1998 son  parti, la Convention pour la République et la Démocratie (CRD).

Le succès de ce parti dans les milieux populaires de Kinshasa habité en majorité par les Bayaka, fera regonfler son influence à Kinshasa et dans l’ex Bandundu  jusqu’à devenir sénateur au parlement de transition en 2003 puis Candidat à la présidentielle et à la députation nationale de 2006. Christophe Mboso est élu député national avec plus de 30.000 voix dans la circonscription électorale de Kenge et s’inscrit à la Commission Politique, Administrative et Juridique de l’Assemblée nationale.

Il sera réelu député national en décembre 2018 à Kenge, chef lieu de la province du Kwango, et devient membre et secrétaire exécutif de l’Alliance des Bâtisseurs pour un Congo Émergent (ABCE), regroupement politique  membre du Front Commun pour le Congo (FCC), la mega plateforme soutenant Joseph Kabila.

La mission suicide

La providence a pourvu au besoin de Felix Antoine Tshisekedi de trouver un homme pour mener l’opération de demolition des derniers symboles du Kabilisme.

Au soir du régime Kabila, le doyen d’âge des elus était encore resté loyal à l’autorité morale du FCC jusqu’au moment où il a fait le constat de ramer à contre courant des desiderata du peuple.

Au temps le plus fort de la crise sanitaire,  le plus âgé des députés congolais va s’opposer à la levée de l’État d’urgence décrété par le Chef de l’État. Il initie alors la proposition de loi ayant permis la prorogation de l’État d’urgence en vue de préserver la vie des Congolais face aux ravages de la pandémie du Covid-19. 

Homme simple, de taille économique et d’apparence jeune, en dépit du poids de l’âge, Christophe Mboso Nkodia s’est vu coopté à la tête du Bureau d’âge pour conduire l’examen des pétitions contre les 7 membres du Bureau Mabunda.

Une mission sans doute suicide qu’il a acceptée, lui qui a servi Joseph Kabila, pour donner la chance au changement et délivrer le Président Félix Tshisekedi des menottes du Kabilisme.

C’est sans compter sur la sagesse , la justice, la neutralité que le patriarche Kwangolais a arbitré, sans coup férir ni effusion de sang, à la déchéance du Bureau Mabunda puis du gouvernement Ilunga mis en place par la coalition FCC-CACH.

Quoi de plus normal pour que le Président de la République qui incarne le vent du Renouveau reitère sa confiance en ce digne fils du Kwango, en le désignant comme  candidat de l’Union Sacrée à la Présidence de l’Assemblée Nationale ! 

Un choix hautement stratégique

Ce dévolu présidentiel est salué à bien d’égards dans les salons politiques acquis au changement mais aussi par les mouvements et associations de la Société civile du pays en général et du Kwango en particulier.

Félix Tshisekedi a bien vu de confier la Présidence de la représentation nationale à cet originaire du Kwango, une province longtemps marginalisée dans le partage des responsabilités des grandes institutions de la République.

Il s’agit d’un choix stratégique qui va certes payer en 2023 au regard de l’importance démographique des Bayaka à Kinshasa et au Kwango, base naturelle de Mboso Nkodia et des leaders nés de sa “maternité politique”. Cette base qui n’attend pas mieux qu’une route pour sortir le Kwango de son enclavement millénaire.

Dans son discours de campagne, le Candidat Mboso se veut un homme de la collégialité, de la proximité et de la transparence. Une trilogie  qui incarne en elle seule, les aspirations profondes des locataires du Palais du peuple. On ose croire, en effet, qu’une fois élu, Mboso Nkodia, rassembleur, pacifique et ambitieux, ne manquera pas de jouir de la solidarité des élus du peuple pour transformer le succès politique actuel du Chef de l’État en dividendes sociaux.

Martinez NGYALUKA

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