Connect with us

A la Une

Dépenses publiques: un rapport de l’ODEP accable la présidence

Les indicateurs de la mobilisation des recettes sont en rouge. L’absence des conseils de ministres depuis 4 mois pèse sur le fonctionnement de la République. Conséquence le Gouvernement démissionnaire joue à l’attentisme et ne sait donné aucune orientation de l’action gouvernementale. Les investissements sont à l’arrêt. Et les chances d’atteindre les budgets projetés dans la loi de finances de la l’année 2021 s’amoindrissent davantage.

Dans un communiqué de presse parvenu à Le Mandat.cd, ce jeudi 01 avril, l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP) tire une sonnette d’alarme sur le déficit de mobilisation de recettes durant les deux premiers mois de l’année en cours et sur des situations qui mettent en péril les finances publiques.

«Depuis janvier, un déficit mensuel de 14 millions USD est enregistré. L’Etat mobilise à peine 530,6 milliards de CDF (256 millions USD) et avec une dépense d’environ 560,1 milliards CDF (270 millions USD) par mois, sur une trajectoire prévisionnelle de 546 millions USD», déploré ce communiqué signé par directeur général de l’Odep.

Pour cette institution, ces déficits sont dus au fait que les régies financières et les services d’assiettes travaillent comme des électrons libres suite à un manque de suivi de la part de ce Gouvernement démissionnaire. A la place, le gouvernement puise dans les réserves d’échange pour financer ses dépenses.

« Les régies financières et les services d’assiettes travaillent comme des électrons libres. Aucune réforme fiscale n’est envisagée depuis 2019. Avec ce tableau sombre, la RDC ne peut
pas prétendre mobiliser plus de 3,5 milliards USD cette année. Le Gouvernement a recours aux réserves de change pour payer certains besoins. L’opération des bons du trésor, censée couvrir le déficit budgétaire, n’apporte plus grand chose, faute des soumissionnaires. Tout se passe dans un contexte politique délétère», regrette-t-il.

Un élément encore poignant, l’Odep a ajouté qu’il y a eu augmentation à 1.081 du personnel en charge du trésor public au niveau du cabinet du Chef de l’Etat. Chose qui a cautionné “une dépense de 29,2 millions USD, un dépassement de 113% entre
janvier et février 2021. La Présidence s’affiche donc comme une mauvaise élève dans la chaine de la dépense publique. Il appartient au Chef de l’État endiguer cette incurie de peur de voir les autres institutions se livrer dans la même gabegie.

JNK

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *