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Zoom sur Kinshasa

Incidents du ramadan: le bicéphalisme à la COMICO, une bombe à retardement

Le conflit de leadership qui couve à la tête de la Communauté Islamique au Congo ( COMICO) est à la base des affrontements entre musulmans et qui ont fait payer un lourd tribut à la police nationale congolaise. 1 mort, 46 blessés policiers, 30 blessés civils et 10 véhicules incendiés, un bilan lourd qui aurait pu être évité par l’Hôtel de Ville de Kinshasa.

Selon les informations recoupées par lemandat.cd, le conflit de leadership entre l’ancien représentant de la Communauté islamique au Congo , Cheikh Abdallah Mangala et le nouveau Youssef Djibondo remonte de la dernière élection de l’actuel Représentant Légal.
A cette élection, les deux précités ont obtenu le même nombre de voix et dans ce cas, leurs textes statutaires confèrent le fauteuil au plus âgé. C’est à dire Abdallah Cheick Mangala devrait être reconduit à sa succession.
Mais la pullule a été très amère pour l’aile de l’Imâm Youssef Djibondo proclamé finalement vainqueur.

Depuis, un bicéphalisme est consacré à la COMICO. Car l’Imâm Cheikh Abdellah frustré, n’aurait pas accepté amicalement de céder son siège de guide de la congrégation.

À la veille de la fête de Aïd Moubarak, les deux autorités “morales” ont dû payer chacun de son côté un paquet au gestionnaire du Stade des Martyrsartyrs, en vue d’organiser le cérémonial de fin ramadan. Une première erreur de la part du Gestionnaire du stade ominisport des Martyrs.

Et avant même le jour-j, le gouverneur de la ville Genty Ngobila était en réunion avec les deux imams qu’il a invités et instruits de prier ensemble afin d’éviter le pire. Une seconde erreur de la part de l’Hôtel de ville qui aurait tout simplement interdit la célébration du Ramadan dans le Stade des Martyrs juqu’à la réconciliation des deux camps ennemis.

A en croire des sources concordantes, les deux chefs religieux n’ont pas pu conscientiser leurs partisans faute de temps.

Jeudi 13 mai, le camp du cheikh Abdallah Mangala étant le premier à arriver sur le lieu sous sa houlette, devait être rejoint par celui au groupe de l’Imâm Youssef Djibondo.
Mais la 3ème gaffe est celle de la Police qui a refusé au camp Youssef l’accès au , alors qu’au dire du Commissaire Divisionnaire adjoint et Chef de la Police de Kinshasa, les deux camps rivaux avaient payé leurs frais de location du stade des Martyrs.
Selon les témoignages recueillis, les ouailles de Imam Youssef, mécontentes, ont piqué une crise de colère au refus des éléments de la police deployée au Stade et la tension est montée d’un cran. Les manifestants se sont attaqués à la jeep de la Police qu’ils ont réussi à incendier, avant de forcer l’entrée au stade, de poursuivre les policiers et de vandaliser tout sur leur passage.

Ils ont pillé la salle de musculation du stade de Martyrs, incendié la résidence du cheikh Abdallah Mangala ainsi qu’une dizaine de véhicules.

Après avoir dressé le bilan, le numéro 1 de la police de la ville de Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo s’est saisi de ce dossier promettant des poursuites judiciaires à tous les inciviques.
Signalons que les mêmes incidents ont été rapportés à Tshikapa dans la province du Kasaï. Ce qui exige une attention particulière des autorités sur ce dossier et mettre fin au bicéphalisme islamique en RDC lequel risque de plonger le pays dans une grave crise. Car chaque Imam veut rallier le plus de congretions à travers le pays sur fonds de rivalités.

Ezéchiel Monteiro

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