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POLITIQUE

Dérives dictatoriales en RDC : journalistes arrêtés, marchés réprimées, meetings interdits dans l’État de droit

Après 33 ans de lutte pour la démocratie, l’UDPS est arrivée au pouvoir par la grande porte dans l’espoir de bâtir un État de droit. Mais les faits et gestes du nouveau régime s’apparentent aux dérives dictatoriales de triste mémoire. Journalistes arrêtés , activistes des droits de l’homme brimés, opposants réduits au silence, meetings interdits, marches pacifiques réprimées…d’aucuns se demandent si Félix Tshisekedi n’est pas un épigone de Mobutu et de Joseph Kabila.

Après son meeting étouffé à Kinshasa, Adolphe Muzito, Coordonnateur en exercice de Lamuka, a fustigé les méthodes dictatoriales du régime Tshisekedi.

La différence entre le régime dictatorial et le régime démocratique devrait se constater dans la manière de gérer les libertés publiques et privées ainsi que les activistes des droits de l’homme et les acteurs pro démocratie .
Des brimades envers la presse sont encore malheureusement monnaie courante en RDC comme par le passé. Eric Buema, Marie France, Roland Pius, Martinez Ngyaluka, Israël Senga, tous journalistes à Kinshasa, sont parmi les preuves tangibles de cette intolérance.
En avril 202, la police avait procédé à une série d’arrestations de journalistes sont le seul péché est d’avoir couvert la marche des contestataires de la taxe RAM qui devait partir du rond-point Huilleries. Joël Malika, président du Mouvement des Consommateurs, qui a initié la marche, a été arrêté et détenu dans les geôles du Camp Lufungula avec plusieurs de ses compagnons.
Sous le président Félix, la liberté d’expression des leaders de l’opposition est aussi bafouée même celle des députés nationaux qui ne manquent d’être pourchassés par les militants de l’UDPS suite à leurs prises de position.
La RDC n’est donc démocratique que de nom, avant comme après Joseph Kabila qui bat les records des violations des droits de l’homme.
Sous Kabila, le Congo a perdu ses meilleurs journalistes comme Serge Maheshe, Franck Ngyke, Bapuwa…et activistes des droits de l’homme comme Floribert Chebeya, Pascal Kabulungu ainsi que des combattants pro démocratie comme Rossy Mukendi , Sr Thérèse Kapaya…sans compter les militants des partis et mouvements de l’opposition.
Ces violations ont atteint leur paroxysme avec les élucubrations de fin mandat. Des marches de contestation de la prorogation du mandat de Joseph Kabila se sont pour la plupart soldés sur des représsions sanglantes avec des bilans humains et matériels très lourds.
Même l’Eglise catholique qui avait pris le devant pour une fin de mandat apaisé a essuyé son humiliation lors des marches convoquées par le CLC, le Comité des Laïcs Catholiques, et à laquelle ont pris part plusieurs autres mouvements sont la Lutte pour le Changement, l’Association des Jeunes pour le Développement (AJD), FILIMBI.
Le 31 décembre 2017, la marche des chrétiens pour la tenue des élections a marqué la fin de cette longue série de violations avec la mort de plusieurs dizaines de manifestants dont une religieuse, et plusieurs arrestations parmi lesquels José Ngongo, Guy Iyeli, Isambo L’usine de l’UDPS, Lisette Ngiama Mungenga de l’AJD, Irène Umba de Lucha, Paulin Mundele des Fonus…
Après ce tableau sombre des droits de l’homme, la RDC devrait espérer à plus de liberté et de tolérance après l’avènement du président Félix Tshisekedi. L’État de droit ne doit pas s’arrêter à la traque des kulunas à col blanc, mais plus à garantir et protéger les droits des gens et les libertés publiques et individuelles.
Ainsi la parole du président Félix Tshisekedi quand il déclarait : “je ne suis pas Dieu pour ne pas être critiqué”, prendra son sens.

LMDT

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