Lundi 11 avril 2022, la situation socio-politique qui prévaut à Lodja, dans la province de Sankuru, a été au cœur des échanges cordiaux entre Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, et ses hôtes, les notables du Sankuru réunis au sein de l’Amicale de Lodja (Amilo).
La présidente de l’AMILO, professeure Émilienne Akonga Edumbe, a confié à la presse que l’objectif de cette rencontre a été de solliciter l’implication du président de l’Assemblée nationale pour des solutions idoines aux préoccupations majeures de la population de Lodja. «Ces préoccupations sont de plusieurs ordres. Au niveau de la province, nous avons sollicité son appui pour consolider l’exécutif provincial afin de résoudre certains problèmes qui se posent avec acuité au niveau de notre territoire», a-t-elle renseigné, avant de signaler que «au niveau des institutions nationales, nous sommes venus solliciter son implication, en tant qu’homme d’Etat, plein de maturité, afin de jouer son rôle pour résoudre les motions à répétition adressées au représentant du territoire de Lodja» dans la composition de l’Exécutif.
La présidente de l’AMILO a fait remarquer que dans le gouvernement de l’Union sacrée, le territoire de Lodja a été honoré avec un poste ministériel. De son avis, ce poste est en danger au regard de multiples questions orales avec débat et motions de défiance visant ce fils de Lodja. «Voilà pourquoi nous sommes venus pour lui demander d’initier des concertations pour appuyer notre espace à travers le ministre qui a reçu et continue de recevoir questions orales avec débat et motions de défiance. La notabilité de Lodja est donc venue plaider auprès du président de la chambre basse du parlement, étant donné qu’elle n’a pas mandat de s’adresser directement aux députés nationaux», a éclairé la professeure Émilienne Akonga, consciente du devoir de redevabilité auquel est soumis chaque détenteur d’une portion de pouvoir public et reconnaissant que les députés sont en droit d’interpeller les ministres au moyen de différents instruments de contrôle à leur portée.
«Cela n’exclut pas une démarche de la notabilité», a-t-elle avancé, ajoutant que le ministre a eu à répondre récemment aux préoccupations des députés et ceux-ci ont formulé des recommandations à son attention.
Toutefois, a précisé Émilienne Akonga, leur démarche ne consiste nullement à «demander au président Mboso d’intervenir comme tel, mais cela rentre dans une démarche globale qui constitue la préoccupation de la notabilité de Lodja.
Ce n’est donc pas solliciter l’arrêt de ces motions, mais nous sommes dans une démarche globale qui rentre dans les préoccupations des fils et filles de Lodja qui veulent la paix».
Pour sa part, le président Mboso a exhorté les forces vives du territoire de Lodja à se tenir main dans la main pour construire une paix durable, à l’image des pères de l’indépendance qui avaient exigé du colonisateur la libération de Lumumba avant de siéger à la table ronde de Bruxelles.
Nicolas Kayembe
