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POLITIQUE

Tension RDC-Rwanda: le Nouvel Élan accentue la pression et fait des déclarations au cours de son sit-in !

Le soutien à l’armée est total. Depuis la reprise des affrontements le 18 mai entre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) et les militaires congolais dans l’Est de la République démocratique du Congo, presque toutes les couches de la population congolaise se mobilisent.

Le Rapport Mapping par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’hommesur des violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en République démocratique du Congo et les enquêtes menées par plusieurs organisations internationales, attestent que le Rwanda est derrière les massacres des Congolais.

L’heure de la justice a sonné. Adolphe Muzito et son parti Nouvel Élan hausse le ton ce jeudi, en organisant un sit-in devant la représentation diplomatique du pays de Kagame à Kinshasa. Le parti de l’ancien premier ministre exige « la reconnaissance officielle du Rwanda comme pays agresseur de la RDC et le rappel à Kinshasa, pour consultation, de l’ambassadeur de la République démocratique du Congo à Kigali ».

Le parti de l’opposition est catégorique : « il faut que la RDC puisse déposer une plainte auprès des instances judiciaires internationales compétentes contre le régime de Paul Kagame, afin de l’obliger à répondre de tous les crimes contre l’humanité commis en RDC depuis le 2 août 1998 ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit, selon le parti de Muzito, être aussi saisi afin d’exiger l’exploitation urgente des conclusions de son « Rapport Mapping » sur le Congo, ainsi que la levée du caractère confidentiel de la liste des présumés responsables des 681 cas d’atteintes aux droits humains décrits dans ledit rapport. Présenté comme un négationniste, l’ambassadeur rwandais Vincent Karega doit être déclaré « personna non grata » et expulsé du territoire congolais, réclame la formation membre de la coalition Lamuka.

« Nous exigeons la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda ; la conduite d’une vaste réorganisation des Forces armées, des services de sécurité, de police, de l’immigration et des, notamment en expurgeant ces services de tous les cadres issus de l’Armée patriotique rwandaise, de toute personne ayant collaboré ou collaborant, de quelle que manière que ce soit, avec le Rwanda ; bref, de quiconque serait reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi », a déclaré le Nouvel Elan.

Et de poursuivre: « La dénonciation de tous les accords signés avec le Rwanda depuis 2019 ; la confirmation de la mesure de suspension de l’exploitation de la compagnie aérienne Rwandair en RDC ; la conduite d’audit de l’activité de Rwandair au Congo, de 2019 à 2022 ; l’interdiction définitive des vols de la compagnie Rwandair sur le territoire national congolais ; la fin de l’exploitation commune de l’or congolais par la société Sakima et l’arrêt de son raffinage au Rwanda ; la fin du transit systématique et du contrôle par le Rwanda des données de communications à partir et à destination de la RDC ; notamment en procédant à l’arrêt définitif des activités des sociétés rwandaises, telles que Africell ; la menée d’une étude en vue de la construction, dans les meilleurs délais, d’un mur de séparation avec les états agresseurs de l’Est de la République démocratique du Congo », a conclu Nouvel Elan.

Le leader de Lamuka avait déjà proposé sa recette pour pacifier définitivement l’Est de la RDC. D’après lui, pour «régler la situation, il faut faire la guerre au Rwanda. Si nous voulons contrôler l’est de la République, il faut faire la guerre au Rwanda. Pour faire la guerre, il faut une armée, il faut un pouvoir fort, avec de bonnes finances [et] occuper le Rwanda. À la limite, annexer le Rwanda au Congo ».

Nicolas Kayembe

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