Certaines sources renseignent que les officiers des FARDC, sont maltraités par les Banyamulengés à la prison de Minembwe, d’autres parlent des infiltrés au sein de l’armée congolaise.
Oliver Rumenge, futur candidat à la députation nationale estime que les Banyamulengés sont des Congolais d’origine qui n’ont pas besoin de demander la nationalité congolaise.
Réagissant à ces propos, Ghislain Buamangayi, Avocat de carrière, pense que le terme ”Banyamulengé“ est venu pour justifier l’origine congolaise d’une communauté des personnes parlant le Kinyarwanda. « le vrai problème est celui de confirmer l’appartenance au Congo en défendant les intérêts du Congo et du peuple congolais », a-t-il proposé.
Pour lui, c’est inadmissible de prendre les armes contre le Congo et tuer les congolais pour obtenir la reconnaissance de sa nationalité congolaise. On ne peut pas parler, selon Maître Ghislain, par ces actions de nuisance, d’une légitime défense, dans la mesure où les Banyarwanda ont vécu en paix au Congo depuis même l’indépendance sans que les congolais ou des tribus du Congo ne les prennent pour cibles.
Par contre, l’homme de droit indique que la RDC a toujours été la terre de refuge des populations venant du Rwanda à la suite des conflits ethniques dans ce pays. « Le mal vient lorsque les conflits ethniques du Rwanda sont exportés en RDC au point de reconfigurer les ethnies rwandaises en RDC ou d’assimiler certains congolais à une ethnie ennemie pour étendre le conflit à toute la sous-région des Grands lacs », a évoqué Maître Bamuangayi.
Selon lui, l’infiltration en elle-même, qui existe depuis l’indépendance avec le mixage et une certaine homogénéité de certaines populations vivant le long des frontières et l’intégration positive des immigrés, n’est pas le véritable mal. C’est plutôt les effets qu’elle produit par l’activité subversive de ceux qui pensent exploiter la présence au Congo comme un atout stratégique face à un ennemi qu’on s’est inventé.
« Lorsqu’on doit tuer les congolais pour affirmer sa nationalité congolaise, on ne mérite ni d’être congolais ni de constituer une communauté fraternelle avec les congolais. Le génocide sur les populations de l’Est de la RDC s’est aussi réalisé autour de la question de nationalité des personnes parlant le kinyanrwanda », a-t-il souligné.
Nicolas Kayembe
