Le pays est en proie depuis deux décennies à des violences armées. Plus de 5 millions des congolais se sont déplacés. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l‘ONU, OCHA, indique que depuis le début de 2022, plus de 700 mille personnes ont fui leur foyer.
Cette agence onusienne rapporte que ces derniers mois, des milliers des congolais vivants dans la partie Est du pays, en proie aux violences des groupes armés, se sont déplacés. Ces exactions ont occasionné la destruction de plusieurs infrastructures.
« Les sites de personnes déplacées sont devenus la cible récurrente des violences. Onze d’entre-elles ont été attaquées en Ituri, au Nord et Sud-Kivu. Des centres de santé et plusieurs écoles en sont également victimes : 15 structures de santé et 58 écoles ont été prises pour cibles », affirme OCHA.
Le personnel soignant ciblé
Selon OCHA, le personnel soignant continue à subir des traitements inhumains. Surtout dans le Nord-Kivu où plus de 50% des violations à travers ces provinces ont été enregistrées.
Les opérations humanitaires entravées
Ces violences entravent également les opérations humanitaires. 116 incidents sécuritaires affectent directement le personnel où les biens humanitaires ont été notifiés depuis le début de l’année.
« Les sites de personnes déplacées ne sont plus des refuges sûrs pour les personnes vulnérables et beaucoup trop de civils innocents sont victimes des violences. Ils sont tués, traumatisés, et maintenus dans un cycle de violence par des groupes armés. Il est plus que jamais essentiel que le droit international humanitaire soit respecté », dit l’OCHA.
Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire, souligne que les civils doivent être protégés et ne doivent pas être des cibles. Il ajoute que le personnel humanitaire doit avoir accès sans entrave aux personnes suscitant le besoin. « Les populations civiles doivent pouvoir accéder aux infrastructures essentielles à leur survie en toute sécurité », note-t-il.
NK
