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POLITIQUE

Agression de la RDC : Human Rights Watch exige des sanctions contre le Rwanda et l’Ouganda

La République Démocratique du Congo (RDC) ne doit pas compter sur l’Ouganda et le Rwanda pour régler définitivement le dossier M23. Ces deux Etats de l’Afrique de l’Est soutiennent cette force négative. Ils n’ont donc aucun intérêt de voir la paix être restaurée à l’Est du Congo, qu’ils considèrent comme leur vache à lait.

Tel est le renseignement principal à tirer du chapitre sur l’agression de la RDC dans l’exposé d’Ida Sawyer, directrice de la division Afrique de Human Rights Watch (HRW), devant la Commission des droits de l’homme du congrès américain, hier vendredi 15 juillet 2022.

Elle a regretté que les dirigeants de ce mouvement terroriste restent encore en liberté et protégés par les gouvernements rwandais et ougandais, bien que nombre d’entre eux figurent sur les listes de sanctions des États-Unis et de l’ONU et soient visés par des mandats d’arrêt congolais pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cependant, elle espère que le Congrès demandera à l’administration Biden de maintenir et d’étendre le régime de sanctions ciblées visant les personnes responsables de graves violations des droits humains, notamment dans le contexte des prochaines élections, ainsi que contre tout haut responsable de la région dont son soutien au M23 ou à d’autres groupes armés abusifs serait avéré.

«Les États-Unis devraient faire pression pour que l’établissement des responsabilités et le soutien aux mécanismes de justice transitionnelle et un programme de démobilisation efficace soient au centre des discussions régionales en cours concernant la menace posée par le M23 et d’autres groupes armés», a-t-elle suggéré.

Human Rights Watch a établi que le M23 a délibérément tué au moins 30 civils dans les zones placées sous son contrôle depuis la mi-juin. Lors de l’un des pires incidents, survenus dans le village de Ruvumu le 21 juin, ses combattants ont abattu au moins 20 civils, dont deux adolescents, accusés d’avoir informé l’armée congolaise de leurs positions et de leurs cachettes, a expliqué Ida Sawyer.

« Certains ont été tués alors qu’ils tentaient de fuir, d’autres exécutés à bout portant. Des civils ont également été blessés par des attaques manifestement indiscriminées des forces du M23. Deux garçons, âgés de 6 et 7 ans, ont été tués par un obus du M23 qui a atteint une aire de jeux à Biruma, une femme et un enfant par des tirs de mortier du M23 à Kisiza et Katwa. Et un obus qui aurait été tiré depuis le côté rwandais de la frontière a détruit une école primaire à Katale. Quelques heures plus tôt, des obus avaient atterri en territoire rwandais, blessant grièvement une femme et son bébé de dix mois et détruisant cultures et infrastructures », dénonce-t-elle.

NK

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