Dans la province du Sud-Kivu, le groupe d’autodéfense Twirwaneho dirigé par l’officier déserteur des FARDC, Michel Rukundo Makanika, recrute de force les jeunes de Minembwe, une localité située au sud de la province.
C’est ce qu’ont affirmé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans un communiqué rendu public récemment. Selon l’armée, en cette période de vacances, plusieurs enseignants et élèves du secondaire ont été conduits, sous contrainte, à une formation militaire à Rutigita, dans la forêt de Bijabo, quartier général du colonel déserteur dans le secteur Tanganyika.
Les FARDC soulignent également des actes de tortures infligés aux parents qui ont refusé que leurs enfants rejoignent la milice. Cela a eu lieu dans les villages de Kabingo et Lulenge. Dans des propos relayés par RFI, le membre de la société civile, Saint-Cadet Ruvuzangoma note que « ces affirmations de l’armée congolaise amplifient la réalité inutilement pour mettre en cause les Banyamulenge Twirwaneho ».
Pourtant en juin 2021, le rebelle Makanika avait exprimé sa volonté de rejoindre le dialogue à condition que ce dernier soit facilité uniquement par la Monusco, à Minembwe, dans les hauts plateaux du territoire de Fizi, au Sud-Kivu. C’est ce qu’avaient annoncé les leaders locaux et les notables de Minembwe à l’issue de plusieurs rencontres ciblées organisées dans la région.
NK
