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Encore un Yumbi à Kwamouth ? Daniel Aselo dans le collimateur de Nathalie Bul’AnSung

La persistance du conflit Teke-Yaka et la légèreté du Gouvernement national dans le traitement de cette épineuse question révoltent plusieurs notables de l’espace Bandundu dont une princesse Yaka, Nathalie Bul’AnSung. 

Très peinée par l’ampleur que prennent les évènements sur terrain où l’on enregistre déjà plus de 10.000 déplacés déjà, la sénatrice élue du Kwango vient de monter au créneau à travers une question écrite adressée au Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Daniel Aselo.

Et ce, conformément aux dispositions des articles 100 et 138 de la Constitution, ainsi que 168 et 171 du Règlement intérieur du Sénat dont elle est Rapporteur adjoint.

A cet effet, Daniel Aselo est invité à présenter à la Chambre Haute des éclaircissements et des mesures prises afin que le Maï-Ndombe et le Kwango retrouvent durablement leur quiétude, gage du développement.

L’honorable Rapporteur Adjoint du Sénat continue de condamner les violences d’où qu’elles viennent et en appelle à la résolution pacifique de ce différend aux contours très flous.

Qui ressuscite Yumbi à Kwamouth?

La crise de Kwamouth rappelle celle de Yumbi née de la manipulation politicienne. Les Batende et les Banunu se sont entre-tués sous l’impulsion d’une main noire. A cette époque, Kinshasa était pointé du doigt comme instigateur des violences avec la complicité de certains notables de Maindombe. Et le tout arrive quand s’annoncent les élections.

Bien que les causes profondes du conflit Teke-Yaka ne sont pas encore très bien clarifiées, certains témoignages indiquent l’existence d’une main noire. Mais lequelle? Difficile de le savoir.

Par ailleurs, on estime qu’il s’agirait d’abord  d’un conflit foncier. Les teke jalousent de voir les Yaka occuper et développer des terres qui seraient les leurs. Pourtant, ces Yaka, peuple migrant et pacifique, y sont depuis plus d’un siècle.

Certains notables Yaka dénoncent certaines décisions prises par l’ancien gouverneur Teke Nku Imbie de d’élargir les dimensions géographiques de la ville province de Kinshasa vers le Kwango, dans le seul but de donner plus de terres aux Bateke. Ces derniers après avoir vendu leurs terres à Kinshasa, ne peuvent plus que revendiquer celles qu’ils ont en partage avec les Kwangolais, explique un notable de Kinshasa.

Ainsi, la question écrite de l’honorable Bul’AnSung pourrait permettre à en savoir plus sur ce conflit injustifiable entre deux tribus qui ont plus d’un siècle de coexistence.

Le Mandat

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