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Justice

Le Rwanda viole déjà le cessez-le-feu annoncé par Macron

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, dans un communiqué de sa 3ème Zone de défense , la violation au Nord-Kivu, par le Rwanda via le M23, du cessez-le-feu pourtant annoncé samedi dernier à Kinshasa, par le Président Macron.

« … en violation du cessez-le-feu prévu ce mardi 7 mars 2023 par les Chefs d’Etat à Luanda, les M23/RDF ont attaqué les positions des FARDC à Karuba, sur l’axe Kibirizi- Rwindi ainsi que sur l’axe Pont Mabenga-Rwindi ; et les combats sont en cours », note le communiqué signé par le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant colonel Guillaume Ndjike.

Selon le communiqué, lundi 6 mars, veille du cessez-le-feu programmé, les rebelles du M23/RDF avaient largué des obus sur la bourgade de Mubambiro, tuant trois personnes et causant sept blessés parmi la population civile, à quelques kilomètres de la cité de Sake, dans le territoire de Masisi.

« En effet , vers 16 heures 30 de ce lundi, les M23/RDF ont tiré plusieurs bombes au mortier 120 mm sur la cité de Sake, dont deux orientées précisément à la base de la MONUSCO de Mubambiro, deux au cantonnement du contingent burundais récemment déployé dans le cadre de l’East african community regional Force (EAC/RF), ainsi que quatre autres dans la cité fortement peuplée en environnant Mubambiro », décrit le document.

Pour l’Armée loyaliste, « il s’agit non seulement d’une violation du cessez-le-feu, mais aussi du Droit international humanitaire par l’armée rwandaise, sous couvert du M23, intervenu ce
lundi 06 mars 2023, ayant causé des morts dans la population civile et plusieurs dégâts collatéraux dans la cité de Mubambiro à Sake ».

Dans le même communiqué, l’armée nationale déplore « cet agissement barbare et terroriste » qui a causé de trois personnes, dont deux sur place et une autre à l’hôpital.

« Les Forces armées de la RDC en appellent une fois de plus à la communauté internationale, à l’East African Community Régional Force au mécanisme Conjoint de Vérification élargie ainsi qu’au Mécanisme Ad Hoc de Vérification, de constater le plus rapidement possible ces faits
graves et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent », conclut le document.

La localité de Mubambiro est située à 25 km de la ville de Goma, dans sa partie Ouest.

*Violation à répétition*

Les FARDC avaient déjà appelé, le 10 février dernier, la communauté internationale et l’EAC à constater les violations du cessez-le feu par la coalition M23/RDF, afin d’en tirer toutes les conséquences.

Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, avait lancé cet appel à Goma, dans un communiqué lu devant les médias.

A cette occasion, il avait énuméré les attaques de ce mouvement terroriste ainsi que d’autres incidents commis par lui, en violation des résolutions du mini-sommet de Luanda (Angola).

« Les dernières violations en date sont celles enregistrées au lendemain du sommet extraordinaire des chefs d’Etat, tenu à Bujumbura, où les rebelles du M23 ont attaqué les positions des FARDC, le 5 février, à Tuwonane aux alentours de Karenga et à Rumeti sur les collines surplombant les cités de Gahucha et Mushaki », avait souligné le lieutenant-colonel Njike.

Cet officier supérieur des FARDC avaitégalement attribué au M23 et ses alliés l’attaque de l’hélicoptère de la MONUSCO, le 6 février 2023 à Kibati, zone sous son contrôle.

Pour l’armée congolaise, cette énième attaque contre les militaires de la paix est une preuve de violation du cessez-le-feu que recommandent les rencontres de Luanda et Nairobi.

Rédaction

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