Ce mercredi les miliciens du M23 soutenus par les RDF, ont saisi la cité de Kibumba, en territoire de Nyiragongo à 30 km de la ville de Goma. Les populations prennent fuite, les uns vers Goma et d’autres se dirigent à Rugari.
Le député national, Gaël Bussa, estime que le temps est arrivé de prendre des mesures fortes et contraignantes contre le pays de Paul Kagame. Il appelle le président Félix Tshisekedi, conformément à l’article 86 de la Constitution, à déclarer la guerre contre le Rwanda, cité déjà dans plusieurs rapports comme le principal tireur de ficelles de la déstabilisation de l’Est de la RDC.
“ L’article 86 de la Constitution de la République démocratique du Congo dispose : Le président de la République déclare la guerre par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat. Excellence monsieur lepPrésident, chef de l’Etat, il est temps de prendre des mesures fortes et contraignantes contre un ennemi connu qui ne se cache plus. Cette volonté de déstabiliser la RDC persiste. Soutien indéfectible aux FARDC. De cœur avec nos frères et sœurs de l’Est ”, proposé l’élu national.
De son côté, Peter Kazadi, député provincial de l’UDPS, parti du président Félix Tshisekedi, évoque également l’implication du Rwanda dans les attaques du M23.
“ FARDC ayant complètement défait les terroristes du M23, face visible l’iceberg, c’est maintenant le tour de leurs maîtres et commanditaires de se jeter, à visage découvert, dans la bataille. Nos vaillants soldats triompheront certainement ”, a-t-il déclaré.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Daniel Shekomba appelle à mettre tous les moyens financiers pour gagner la paix dans l’Est du pays, ” ce qui est une priorité nationale, avant d’organiser les élections qui sont une priorité occidentale “, a-t-il suggéré.
Selon lui, tous les politiciens doivent d’abord aider à conquérir la paix dans l’Est avant de penser aux élections. ” Nous pensons plus de temps à vouloir servir l’agenda international et pas notre agenda “, a-t-il interpellé.
Nicolas Kayembe
