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Manifestations anti-ONU : 13 Congolais détenus (Rapport)

La Ministre d’Etat en charge de la Justice a fait un rapport au Conseil des ministres du vendredi 12 août sur les manifestations de la fin du mois de juillet contre la Monusco comme avait instruit le Chef de l’Etat. Il s’avère actuellement que 13 congolais sont déjà entre les mains des services de sécurité pour des raisons d’enquête.

Il faut dire que la fin du mois de juillet de l’année en cours n’a pas été du tout rose dans la partie Est de la République démocratique du Congo. En sus de la situation sécuritaire qui est toujours précaire, il y a les conséquences des manifestations anti-Monusco qui ont connu le pic du 25 au 27 juillet dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et Ituri, avec une dizaine de morts casques bleus et civils y compris, une centaine de blessés mais aussi plusieurs biens de la Monusco saccagés ou emportés par les manifestants.

Après les condamnations des forces onusiennes et des autorités de la RDC, les deux parties s’étaient convenus de mener des enquêtes. C’est ce qui est en train d’être fait du côté de Kinshasa. Selon la Ministre d’Etat citée par le Ministère de la communication et médias, aux Nord Kivu et Ituri « la procédure en cours est à la constatation des faits, en procédant notamment à l’autopsie sur les dépouilles des victimes, en plus de l’identification d’une centaine des personnes blessées pendant ces désordres, et le prélèvement de différentes douilles des balles pour l’expertise balistique. Et ce, au niveau de l’Auditorat Militaire Supérieur du Nord-Kivu et aux Auditorats Militaires de Garnison de Beni, Butembo et Goma, » a dit Patrick Muyaya. Pour ce qui est d’Uvira dans le Sud-Kivu, un dossier de réquisition d’information a été ouvert.

« la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a signifié au Conseil que les enquêtes sont en phase pré-juridictionnelle, et que tous les éléments ne sont pas fournis par les Parquets vu le caractère secret de l’instruction, » a poursuivi le Porte-parole du gouvernement.

Les causes de ces manifestations, peuvent être résumées en ce que les populations avaient exprimé leur ras-le-bol face à l’insécurité grandissante, sous la barbe de la force onusienne dont les animateurs ont déclaré leur incapacité à faire face au M23 appuyé par le Rwanda, qui tient depuis plus de deux mois la cité frontalière de Bunagana.

La rédaction

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