POLITIQUE

RDC: pas convaincue après la table ronde, le CNPAV maintient sa campagne citoyenne pour exiger la publication du contenu de l’accord “Ventora”

Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) a, à travers une déclaration faite à l’issue de la table ronde de restitution sur l’accord signé entre le Gouvernement Congolais et le groupe Ventora de l’homme d’affaire israélien Dan Gertler, constaté qu’il n’y a pas de certitude que la RD Congo ait récupéré tous les actifs pétroliers et miniers de Dan Gertler.

En dépit des explications formulées par le cabinet du Président de la République, le CNPAV reste toujours dubitative au contenu dudit accord du fait que « l’accord présenté ne concerne qu’une partie des permis miniers détenus par Monsieur Gertler, à l’exclusion de bien d’autres, notamment les permis détenus par la société Orama dans le secteur du manganèse. Il n’y a pas non plus de clarté sur le sort des permis de rejets de cuivre-cobalt détenus par la société Evelyne Investment8 et par la société Interactive Énergie, deux sociétés dont les bénéficiaires ultimes restent inconnus, mais qui pourraient avoir des liens avec Ventora », peut-on lire dans sa déclaration parvenue à Lemandat.cd.

A en croire le CNPAV toujours dans la même déclaration, la table ronde n’a pas permis d’effacer leurs contraintes au contenu de l’accord. « Au contraire, plutôt qu’obtenir une compensation pour les pertes passées et futures subies à cause des transactions avec M. Gertler, ce sera la RDC qui paiera une compensation à Dan Gertler et non l’inverse. La présentation déclaration vise à détailler de manière préliminaire ces craintes », a noté le CNPAV dans leur déclaration.

Cette coalition estime « qu’il n’y a pas de certitude que le Congo ait récupéré tous les actifs pétroliers et miniers de M. Gertler comme l’a confirmé la Commission des négociateurs de cet accord », poursuit le même document. Et de rappeler : « Tout refuser de publier cet accord et ses annexes dans les délais autorisés de 60 jours constitue une infraction d’entrave à la transparence réprimée par l’article 311 ter du code minier. Il va également à l’encontre des déclarations du Président Félix Tshisekedi liés à sa politique de bonne gouvernance et aux engagements du gouvernement dans le cadre de son programme avec le Fonds Monétaire International ».

Le CNPAV note que « plusieurs règlements amiables similaires signés par la RDC et les opérateurs miniers ont été publiés par les gouvernements précédents ».

Par ailleurs, elle informe à l’opinion qu’elle maintiendra sa campagne citoyenne en vue d’obtenir la publication de l’accord et toutes ses annexes, et la récupération intégrale et effective de tous les actifs miniers et pétroliers frauduleusement acquis par Gertler et l’ensemble de son réseau, en particulier les royalties des projets KKC, Metalkol et MUMI.

Nicolas Kayembe

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