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Echos des projets

La FENEV estime possible d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en RDC grâce à la culture du riz

Reportage de Constance Tekitila

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Biodiversité le 22 mai de chaque année, une équipe de l’asbl « Femmes Environnement Nature Entrepreneuriat Vert » (FENEV), une platef orme d’actions pour la protection de la nature et un entreprenariat vert au féminin, a effectué le samedi 22 mai de l’année «en cours, une visite guidée dans la ferme agricole de l’agriculteur Félix Kasongo au plateau de Bateke dans la commune urbano rurale de Maluku, précisément au village Mashau, pour palper du doigt les cultures du riz, de manioc et des patates douces à petite échelle.

Il est possible d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en République démocratique du Congo (RDC) et de lutter résolument contre la pauvreté, si et seulement si les Congolais prenaient conscience de la richesse de leur sol et que les décideurs politiques font montrent de bonne volonté en allouant au secteur agricole un budget conséquent. Ceci, pour réduire l’importation des vivres secs et combler le déficit alimentaire, ont reconnu à l’unanimité les membres de la délégation de FENEV, présent à ce rendez-vous.

Cette équipe composée des femmes entrepreneurs et des scientifiques, tous amoureux de la nature, ont eu à enrichir leurs connaissances sur la culture du riz, de manioc ainsi que sur l’agroforesterie communautaire que pratique Félix Kasongo dans cette partie de Kinshasa.

La population a une grande part dans la protection de la biodiversité

Anny Mandungu, coordonnatrice de FENEV, qui a conduit cette équipe, a, à cette occasion, fait savoir que la population a une grande part à jouer dans la protection de la biodiversité car, selon elle, la solution se trouve sur le terrain, en labourant les champs.

Leur présence au plateau de Bateke était de vivre la biodiversité et de chercher les voies et moyens pour impliquer différents acteurs dans les travaux champêtres afin de lutter contre la pauvreté. A cette même occasion, Anny Mandungu a appelé le gouvernement à mettre suffisamment de moyens dans la biodiversité pour voir décoller le développement du pays.

Mme Exaucée Delamogo, fermière au village Mboka Mpolo a, quant à elle, déploré le manque de mobilisation des congolais autour de la journée internationale de la biodiversité dont le thème interpelle tout un chacun.

« Les décideurs devraient également communier avec le monde rural pour palper du doigt l’état de la biodiversité, ne serait-ce qu’au niveau du plateau de Bateke, proche de la ville de Kinshasa, où les agriculteurs et les agricultrices peinent dans leur travail de terre et ne bénéficient ni des appuis financiers, ni des crédits agricoles », a indiqué cette fermière.

Elle a, en outre, ajouté que le gouvernement congolais a le devoir de tout mettre en œuvre pour venir en appui à ces compatriotes, capables de booster l’économie du pays, avant de les inviter à faire de l’agriculture à l’heure de la Covid-19, une priorité des priorités.

Pour Agnès Lusamba, femme éleveur des volailles, elle s’est dit satisfaite de cette visite au plateau de Bateke, qui lui a permise de découvrir ce qu’elle pourra faire dans un bref délai pour avoir les aliments pour  bétails à partir du riz , de son du riz et du manioc.

Elle a invité les jeunes et les femmes à réaliser de telles activités pour bénéficier des expériences des autres et de les dupliquer chez eux afin d’avoir des « produits bio ».

D’après elle, le souhait est de voir plusieurs personnes se lancer dans cette activité, notamment dans la culture du riz pour permettre à la population à consommer des produits locaux faisant accroître l’économie et réduire l’importation de cet aliment.

L’architecte de formation, Jerry Katembo, qui a visité différentes activités de cette ferme, outre la culture, l’élevage de porcs ou des abeilles, a souligné la richesse que peut produire ce travail si l’on s’y investit.

Il a appelé les jeunes à s’intéresser également à la nature et à aimer le travail de la terre. Il a, en outre  fait savoir que la biodiversité permet de préserver la vie de l’homme, soulignant à cet effet, qu’il est un devoir à chaque jeune de préserver la nature pour léguer à la future génération un bon héritage agricole.

De son côté, le professeur James Luyindula Makanzu estime que l’ingénieur Felix, qui mène ces activités au plateau de Bateke, a beaucoup investi dans l’étude du projet, et que l’exécution tout comme la sensibilisation au niveau du village est un travail de longue haleine qu’il réalise mais malheureusement sans appui.

Plaidoyer pour un appui aux agriculteurs congolais

Les ouvriers agricoles

Le Pr Luyindula a, par ailleurs, plaidé pour un appui tant technique que financier aux agriculteurs congolais, afin de pérenniser leurs actions et en à faire profiter aux   générations à venir. Pour sa part, il a promis de réfléchir sur la décortiqueuse à installer sur place car les paysans de ce coin se déplacent de Menkao pour aller décortiquer dans la commune de N’djili.

Il sied, d’un autre point de vue, de noter que l’Assemblée générale des Nations-Unies qui est profondément préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique dans le monde, a décidé de proclamer le 22 mai, la date de l’adoption du texte de la Convention, Journée internationale de la diversité biologique.

Le thème de l’année 2021 qui est « Nous faisons partie de la solution », s’inscrit dans la continuité de l’élan généré l’année dernière par le thème « Nos solutions sont dans la nature ». Ce thème rappelle à quel point la biodiversité représente la réponse à plusieurs défis du développement durable.

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