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POLITIQUE

Sondage GEC-Ebuteli : Denis Kadima n’a gagné confiance qu’à 28% des Congolais

A une année des élections en République démocratique du Congo (RDC), le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) , Dénis Kadima n’aspire toujours pas confiance à la majorité des Congolais, révèle le sondage réalisé entre avril et mai 2022, par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et son partenaire Ebuteli.

A en croire la note technique publiée, ce mercredi 10 août, Denis Kadima « n’aspire confiance qu’à 28% des personnes interrogées ». Le successeur de Corneille Nangaa est « soupçonné par ses détracteurs d’être proche du président Félix Tshisekedi, originaire du Kasaï comme lui. Des accusations que l’entourage de l’intéressé a toujours rejetées ».

« Le nouveau président de la CENI suscite la confiance chez 54,4 % des personnes interrogées dans l’espace kasaïen : 84 % de bonnes opinions au Kasaï Central, 72,2 % au Kasaï, 42,7 % au Kasaï Oriental, 37,7 % à Lomami et 34,8 % au Sankuru. Malgré tout, 53 % des sondés considèrent qu’il n’est pas prioritaire d’exiger une certification des résultats par la Monusco, comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire en 2010 », révèlent les chiffres de GEC et Ebuteli.

Par ailleurs, « seuls 39 % des Congolais sondés affirment avoir confiance à la CENI pour organiser des scrutins crédibles, libres et transparents ».

L’opposition continue d’exiger la mise en d’une centrale électorale consensuelle. La note technique de GEC et Ebuteli explique que la nomination de nouveaux animateurs de la CENI a manqué de transparence de bout à l’autre du processus : de la phase de désignation par les composantes à l’entérinement par l’Assemblée nationale, en passant par plusieurs irrégularités ayant entourées la mise en place de la commission spéciale de la chambre basse, chargée d’examiner les candidatures proposées par les différentes parties prenantes.

Aussi, ajoute-t-elle, au cours de la session de mars 2022, le 14 avril, la proposition modifiant et complétant la loi électorale a suivi la même trajectoire de la controverse. « Adopté sans débat article par article, le texte aura été préalablement amputé de toutes ses propositions tendant à garantir notamment la transparence et la traçabilité des résultats électoraux », a-t-elle souligné.

Au regard des résultats de ce sondage, cette nouvelle loi électorale, promulguée le 29 juin, va à contre-courant de l’opinion publique. Elle maintient par exemple le seuil de représentativité, coiffé d’un nouveau seuil de recevabilité au prorata de 60 % des sièges en compétition, alors que 54,5 % des Congolais sondés jugeaient « prioritaire » que le Parlement supprime ce dispositif pour permettre aux petits partis et aux candidats indépendants d’être représentés et, éventuellement, d’entrer au gouvernement.

NK

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