Des montagnes belles à couper le souffle. Mais des enfants meurent dans ces collines à force de travailler dans des conditions dignes du Moyen Âge. Kamoa Mining, Teke Fungurume Minig, MMG et Kico, des géants miniers opérant en RDC, se disent préoccupés des conditions sociales des enfants travaillant dans des sites miniers.
Près de la carcasse rouillée de l’ancienne fonderie d’étain, des enfants en manque de scolarisation, pieds nus, fouillent le sol à la recherche de cassitérite, tout en espérant gagner de pain pour leur survie. Dans la province du Haut Katanga, la vie des enfants est impactée par l’exploitation minière.
Dans un communiqué publié à ce sujet, ces sociétés minières pensent à une action commune pour sauver les enfants victimes d’exploitation minière. « Nos entreprises participent d’une manière ou d’une autre au développement des communautés locales », disent-elles. « Comme l’entreprise minière Kamoa, basée dans le Lualaba aujourd’hui, les communautés de Musoka Ntanda où elle est installée peuvent témoigner car les infrastructures scolaires et sanitaires qui touchent directement au bien-être des enfants portent le nom de cette entreprise. », témoignent-elles dans ledit communiqué.
Cette action a été saluée par le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) et plusieurs autres parties prenantes qui ont promis de prêter main forte à la pérennisation du projet. « On sait que les compagnies minières sont impliquées dans le développement communautaire », indique Julie Pharrant, chef de Bureau de l’UNICEF à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.
Pour elle, dans la communauté, il y a des enfants et comme le but de l’UNICEF est de faire que les enfants grandissent bien avec toutes leurs potentialités. « Nous allons continuer à discuter avec les compagnies minières et toutes les parties prenantes pour voir ce qu’on peut faire ensemble pour le développement des enfants », renseigne-t-elle.
De manière particulière, Tenke Fungurume mining dit soutenir également les communautés locales dans le domaine de la santé, de la protection, de la nutrition de l’eau et de l’assainissement dans la province du Lualaba.
Pour mener à bien le projet commun, les volontaires attendent définir, dans les prochains jours, les rôles que devra jouer chacun des membres. Ils promettent également définir l’apport des entreprises, de l’Etat et des partenaires dans ce projet.
Nicolas Kayembe
