Les mouvemets citoyens et groupes de pression de la ville de Goma appellent la population à observer une journée ville morte, ce jeudi 2 mars, afin de protester contre l’arrivée du président français Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat français est attendu à Kinshasa, capitale de la RDC pour une mission diplomatique.
Ces groupes pro-démocratie accusent Macron d’être en étroite collaboration avec le Rwanda, pays agresseur de la République démocratique du Congo, selon les accusations portées à son égard par le gouvernement de Kinshasa.
“ Voyant l’hypocrisie qu’affiche la France vis-à-vis du partenariat entre la France et la RDC, nous, population congolaise, particulièrement du Nord-Kivu, ne sommes pas d’accord à l’arrivée du Président français Emmanuel Macron étant donné que nous avons compris qu’il est aussi acteur complice de la misère de la population congolaise, partant de son soutien qu’il affiche envers le Rwanda, le pays cité dans tous les rapports de l’ONU que c’est bien le Rwanda, avec à la tête Paul Kagame, qui est en train de nous agresser afin de profiter de nos ressources minières, juste pour leur économie ”, indique Placide Itula, activiste du mouvement citoyen LUCHA.
Paris n’aborde pas l’agression rwandaise contre la RDC de la même manière que le conflit russo-ukrainien, même si le président français estime qu’ “il n’y a pas deux poids, deux mesures”.
“ Ici à Goma, nous appelons toute la population à observer une journée ville morte le jeudi 2 mars 2023, une façon de montrer à la face du monde notre ralbol contre ce complot international dont nous sommes victimes ”, lance cet acteur de la société.
Alors que des sanctions pleuvent contre Moscou à la suite de son intervention militaire en Ukraine, Emmanuel Macron privilégie une autre approche pour le cas du Rwanda qui, pourtant, viole délibérément le droit international en opérant sous couvert du M23 sur le territoire congolais.
Nicolas Kayembe
