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POLITIQUE

Enjeux de l’heure : les politiques Kwangolais se battent pour des “bitoyo”

Souvent marginalisé dans le partage du gâteau national et affamé par les pouvoirs central , le Kwango connaît une grave crise de leadership dont l’ombre d’un bicéphalisme politique plane déjà en marge de la prochaine élection du gouverneur. Confinés au rôle d’accompagnateurs, les leaders les plus en vue du Kwango se disputent avec virulence pour le contrôle des petits postes des institutions provinciales, de l’éducation, de la santé et de la petite territoriale. Oubliant que leur division les tétanise et les rend stériles au niveau national. Or dans le contexte actuel du pays, un pouvoir local sans entrée nationale est un sarment déconnecté du cep.

Sur le ring des candidats gouverneurs

Deux camps rivalisent et se donnent des uppercuts pour contrôler le gouvernorat d’une province réputée pauvre, enclavée et mal lotie du pouvoir central. Les partisans du compromis politique de la rotation géopolitique affichent Collette Lukamata, originaire du territoire de Feshi à qui reviendrait le droit d’occuper le fauteuil après les tours des territoires de KASONGO-LUNDA et KENGE. Cette candidate soutenue par beaucoup de notables du Kwango dont l’ABG Jonathan Bialosuka, bénéficierait aussi du soutien du président Félix Tshisekedi mais n’est pas la seule Feshoise en lice. Comme il fallait s’y attendre, elle doit rivaliser avec son Modeste Mulasa, le candidat de la rotation porté par la CRD Christophe Mboso.

De l’autre côté, les pourfendeurs du compromis politique sur la gouvernance rotative s’invitent dans la course avec un Outsider sortie des massifs de Ngowa, Ir Willy Bitwisila qui vient comme indépendant après sa démission à petit pas de la CRD de Christophe Mboso.

Candidat malheureux aux dernières législatives, Willy Bitwisila serait, selon de nombreux analystes le candidat idéal et porteur d’espoirs pour ses partisans, en raison de son combat en faveur du développement communautaire au Kwango. Mais l’homme doit encore convaincre les chefs des partis politiques qui télécommandent le choix des députés provinciaux, mais aussi l’Autorité morale de la très divisée Union Sacrée qui soutiendrait déjà, Collette Lomata, à en croire certaines indiscrétions.

Ce n’est pas tout. Un autre inattendu qui risque de gâcher la fête aux camps rivaux, c’est Patsho Panda qui apparaît pour la première fois comme leader politique du Kwango sous la casquette de l’AAAP avec comme ambition de briguer le gouvernorat et un siège aux sénatoriales. Sans base ni assises au Kwango, l’ancien élu de Kinshasa aurait la bénédiction du président du bureau d’âge de l’Assemblée nationale qui tient, à tout prix, à obtenir le fauteuil du gouverneur du Kwango.

Entre-temps, la saga électoral a déjà investi les réseaux sociaux. Les états majors virtuels sont déjà en campagne dans les différentes plateformes du Kwango.

Des signes de la division

Force est de constater que les lieutenants des candidats ne font que des invectives, s’insulter à longueur des journées, le culte de personnalité au lieu de communiquer sur le projet les idées de développement de chaque candidat pour la province. Les démons de la division qui ont desservi le Kwango refont surface au moment où les autres provinces se battent pour arracher des portefeuilles plus importants au niveau du gouvernement central, des entreprises publiques, de l’administration et la diplomatie. Tout porte à croire qu’après les élections sénatoriales et des gouverneurs, la cohésion provinciale sera fragilisée à la suite des débats virulents incitant à la haine. Le camp perdant ne soutiendrait jamais le camp gagnant pour travailler à l’unisson pour le décollage de la province du Kwango. *Jamais rien sans l’autre* Une chose est de concourir à l’élection du gouverneur, une autre est de construire une vision réaliste et une autre encore est de trouver les moyens nécessaires pour remplir la mission de développer le Kwango. C’est ici la nécessité pour les leaders du Kwango de sortir du contentement provincial ou de s’attarder sur ce qui est déjà acquis, pour conquérir des instances nationales afin d’influencer la prise des décisions en faveur de leur province. Dans le contexte où la décentralisation financière continue de battre de l’aile, il est impérieux que le gouverneur à venir ait des répondants au niveau national pour arriver à exécuter son programme de développement de la province. Signalons que depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, le Kwango n’a obtenu que deux vice-ministres et un président de l’Assemblée nationale sans poids politique et stériles. Un nouveau leadership s’impose, clament plusieurs activistes de la société civile de cette province.

Martinez NGYALUKA

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