Connect with us

Au cœur du débat

Peter Pham contre les Casques blues : « Il doit y avoir une enquête et des comptes à rendre »

Les Casques bleus sont censés protéger et non attaquer les civils, condamne l’ancien envoyé spécial des États-Unis au Sahel et dans la région des Grands Lacs, Peter Pham à la suite du feu ouvert par les Casques blues dimanche à Kasindi, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, causant la mort de deux Congolais et plusieurs blessés.

Le diplomate américain est catégorique : « Il doit y avoir une enquête et des comptes à rendre, non seulement dans l’intérêt de la justice pour les victimes et pour la RDC, mais aussi pour ceux qui paient pour la Monusco, y compris les USA, dont les citoyens contribuent la plus grande partie au budget » de cette force onusienne.

« Mes sincères condoléances au gouvernement de la RDC et au peuple congolais, en particulier aux familles des victimes des violences du personnel de la Monusco à Kasindi. Les casques bleus sont censés protéger et non attaquer les civils », a indiqué Peter Pham.

Pour sa part, la sénatrice Francine Muyumba fait remarquer qu’il ne s’agit pas d’un simple incident, mais « d’une attaque systématique contre une population civile qui est un crime contre l’humanité ». Ainsi, invite-t-elle les autorités congolaises et celles de Nations unies à agir fermement contre ce « crime ».

Selon la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, les casques bleus auteurs de cette attaque revenaient de congé en provenance de l’Ouganda. Ils ont forcé le passage à la frontière. Le bilan provisoire fait état de 2 morts et 15 blessés.

Face à cette situation, le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’interroge : « Est-ce un incident ou un sabotage ? ». Le révérend Eric Nsenga rappelle que « le travail fait par la Monusco ne devrait pas se trouver au cœur de la tension avec la population qu’elle est supposée protéger ». Selon lui, « le fait même que cette brigade revenait de l’Ouganda et qu’elle se permette de tirer sur les congolais préoccupe énormément ».

« Nous sommes extrêmement troublés par ce nouveau phénomène en RDC où, la force de maintien de la paix se transforme en force de brutalité qui rajoute des morts et des blessés parmi les Congolais », a-t-il condamné.

Le gouvernement congolais et la Monusco ont conjointement ouvert une enquête. A en croire la patronne de la mission onusienne, les auteurs de cette attaque ont été arrêtés et leurs pays d’origine notifiés.

NK

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *