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Au cœur du débat

RDC-Élections 2023 : Va-t-on vers un glissement ? [Tribune]

D’entre de jeu les observateurs avisés diront “Oui”. Pourquoi ? Parceque déjà le président de la CENI lui-même, dès sa prise des fonctions et voulant se dédouaner à crier haut et fort qu’il a eu la commande de la centrale électorale avec, tenez, 26 mois de retard et les moyens tardent à venir pour mener les opérations selon le chronogramme publié.

Ça c’est de un. De deux, les opérations techniques préliminaires qui devraient se tenir en mode d’urgence notamment la cartographie et l’enrôlement des électeurs connaissent déjà un très grand glissement ” malin” qui impacte sur la suite des opérations pouvant amener aux élections dans le délai constitutionnel c’est-à-dire en 2023.

A titre illustratif, l’opération phare de l’actualisation de la cartographie des sites de vote connait un vrai faux glissement.

Prévu dans la fourchette du 4 avril au 24 mai [ toutes opérations incluses] voir la note de service ci-haut, jusqu’à ce jour aucun préposé à la collecte des données numériques n’est déployé et pourtant l’opération sur terrain est d’un mois. Et donc, s’ils peuvent partir ce 27 juin, ils finiront au plus tard le 30 juillet.

Sept jours de consolidation des données au niveau des antennes, sept jours retour des missionnaires des antennes aux SEP, sept jours des SEP au SEN,10 à 15 jours de travail technique avant de remettre au bureau de la CENI. Dix à quinze jours de discussion entre les techniciens du SEN et le bureau Kadima. Cela nous amène vers fin septembre début octobre.

Alors à quand l’enrôlement ? La RFE ? [45 jours de recrutement et formation à tous les niveaux]. Si mes prévisions sont bonnes, sûrement fin décembre sans compter les contraintes “Techniques et Budgétaires”.

À haute voix : Où sont les mouvements citoyens ? Où les partisans du respect du délai constitutionnel, où sont les partis d’opposition ? Les organisations de la société civile ? Le Comité Laïc ? Les catholiques, les protestants ? C’est le moment car, c’est qui sont aux affaires, Députés, ministres, Gouverneurs, etc.

Bref tout celui qui aujourd’hui a un mandat électif, craignant le principe de la redevabilite, est partisan du glissement.

Justification : c’est la CENI qui doit organiser les élections pour l’alternance, et la CENI nous dira : contraintes techniques et Budgétaires. Au lieu de nous amener dans la rue sous la pluie de gaz lacrymogène, bastonnades, marche “Pacifique”.

C’est le moment de pousser le Gouvernement SAMA Lukonde, le ministre des finances et autres parties prenantes au processus électoral. Sinon enrôlement janvier à juin 2023 et à quand les élections ? Va-t-on vers glissement oui ou non ?

Wait and see.

Mr Faustin Giasuma, Expert en matière électorale date du 15 juin 2022.

 

 

 

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