La formation paramilitaire des étudiants congolais a été lancée, jeudi à partir de Kisangani, par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la République démocratique du Congo (RDC), en présence de la gouverneure de la province de Tshopo.
« Cette formation qui concerne les de recrutement (L1 LMD et Préparatoire) ne fait pas d’eux des militaires. Cependant, elle entre dans le cadre du cours « Valeurs et symboles de la République » dans le système LMD », a annoncé le ministre de l’ESU Muhindo Nzangi Butondo, s’adressant notamment aux membres des différents comités de gestion des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la Tshopo et aux étudiants. Muhindo Nzangi a affirmé que cette formation paramilitaire est une réponse à l’appel lancé par le Président Félix Tshisekedi pour la mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation et l’éveil patriotique, afin de faire face à la guerre d’agression à laquelle la RDC fait face. Il a précisé que ce cours va avoir une partie pratique et une partie théorique, celle-ci concernant essentiellement la connaissance du pays et de ses enjeux géostratégiques.
«étudiants a-t-il fait savoir. Outre les enjeux liés à la RDC, ce cours permettra d’éveiller la conscience patriotique et la discipline chez les étudiants, a-t-il souligné.
« On ne le fait pas seulement dans la perspective de dire que nos enfants vont nous aider à protéger notre pays demain, mais aussi pour renforcer leur patriotisme et discipline (…). A travers cette formation militaire, il y a des exercices précis qui permettent aux gens d’être disciplinés, mais aussi d’avoir un sang-froid qui permet de pouvoir affronter les problèmes de la vie quotidienne.
C’est ça la formation militaire basique qu’ils vont devoir recevoir cette année »,
a rassuré le ministre de l’ESU. Pour les institutions de la Tshopo, deux sites ont été identifiés pour la pratique. Il s’agit du Camp Lieutenant général Bahuma et du camp Lukusa. Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a, en outre, rappelé à l’ordre les recteurs et directeurs généraux sur la lutte contre les antivaleurs. « Nous devons changer l’image des universités congolaises. Un enseignant corruptible et un étudiant indiscipliné n’ont pas de place à l’ESU », a-t-il martelé.
Lemandat.cd/ ACP
