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SOCIETE

RDC-Hausse du prix du carburant : le gouvernement annonce un reajustement du prix pour ce vendredi

Les Congolais peuvent enfin reternir leur soufle. Le Gouvernement annonce, au travers du Ministère de l’Economie et des Hydrocarbures, le réajustement du prix du carburant à la pompe lors du prochain Conseil des ministres de ce vendredi 08 avril.

C’est le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui a livré l’information hier mercredi 06 avril, au cours du briefing avec la presse. « Au moment où nous parlons, le ministère de l’Economie est en train de faire des simulations, pour voir quel est le bon niveau qu’on peut supporter, qu’est-ce qu’on peut payer, et quel sera l’impact sur les autres variables de l’économie. Le travail va continuer ce jeudi et il pense pouvoir apporter au Conseil de vendredi, des éléments de décisions précis où on aura une annonce sur le nouveau prix à la pompe, qui va très probablement bouger. Mais, nous espérons qu’il varie le moins possible pour que l’impact ne soit pas trop fort…. » a déclaré le patron des Finances.

Le souci du Chef de l’Etat et du Gouvernement, souligne-t-il, “c’est de protéger le mieux possible, les Congolais, et notamment les plus fragiles ou les plus pauvres ”.

De son côté, le patron du secteur Didier Budimbu a, de prime abord, dressé la situation à l’heure actuelle, en rassurant l’opinion qu’il n’y a pas rupture de stock mais plutôt un problème technique survenu au niveau de la SEP. « Je peux vous garantir par rapport à ce qui s’est passé le dimanche que nous n’étions pas en rupture de stocks, mais on avait tout simplement un problème logistique. La SEP qui prend en consignation les produits de tous les commerciaux, a eu quelques difficultés et ses véhicules ne sont pas sortis pour approvisionner les stations comme d’habitude. Du coup, une folle rumeur a circulé disant qu’il y a rupture de stocks », avant de soutenir que : « Les gens ont changé leurs habitudes. Celui qui prenait 5 ou 10 litres, est allé acheter 30, 40 voire 50 litres. Ce qui a fait qu’il n’ y avait plus de stocks au niveau des stations-services, mais pas au niveau de SEP ».

Pour le Ministre des hydrocarbures, Le souci, c’est par rapport aux stocks et par rapport au carburant. Le fait que la Russie, qui est un grand producteur de pétrole est sous sanction, le produit russe ne descend plus. Les Européens au lieu de faire descendre les produits comme d’habitude jusqu’à Lomé pour arriver à Kinshasa, le produit s’arrête maintenant au niveau européen.

Par ailleurs, le patron des Hydrocarbures a invité la population au civisme de l’approvisionnement mais, surtout à s’attendre regard de cette crise, à un probable réajustement à la hausse du prix du carburant à la pompe. « Nous sommes appelés à changer nos habitudes par rapport à l’achat à la pompe. Depuis un bon moment le litre coûte 2095 FC à la pompe alors qu’il devait coûter 3485 Fc. L’écart est donc pratiquement de 66%. L’Etat paye donc 1400 Fc à chaque litre acheté à la pompe. C’est beaucoup d’argent. Si on doit calculer sur notre consommation qui est à peu près de 60000m3, c’est-à-dire 60 millions de litres, Donc chaque mois, sur 66 millions de mètres cubes achetés, l’Etat dépense près de 42 millions de dollars » a expliqué Didier Budimbu.

A en croire le Ministre de la Communication et Médias, dans la journée d’hier, le Gouvernement a eu des discussions approfondies avec les opérateurs du secteur pétrolier mais aussi du secteur alimentaire. Et la situation que nous avons observée ces derniers jours en RDC en est une des conséquences. Et ce n’est que le début, parce qu’on n’a pas encore fini d’imaginer l’ampleur ou les conséquences de cette crise qui paralyse aujourd’hui les transactions au niveau mondial. Aujourd’hui, aucun pays européen, occidental ne peut commercer, ne peut utiliser l’euro ou le dollar. Cela veut dire que nous aussi nous avons des problèmes en terme d’accès à ces ressources”, s’est-il exprimé.

Il y a lieu de rappeler que les dimanche 3 et lundi 4 avril, il s’est observé à Kinshasa de longues files d’attente devant les stations-service. Non sans s’accompagner des scènes indescriptibles, dignes de fin du monde. La rumeur d’une pénurie de carburant avait fait prendre d’assaut ces stations-service par des taxis-motos, des chauffeurs de taxis et des véhicules personnels, tous à la recherche de l’or noir.

Nicolas Kayembe

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