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POLITIQUE

Révélation de Nangaa à Jeune Afrique, le camp Fayulu ressuscite le hold-up de 2018 et l’accuse en justice

Après avoir révélé à Jeune Afrique qu’il a « sauvé le pays d’un possible bain de sang », en entérinant l’accord « secret signé entre Kabila et Tshisekedi » portant ce dernier à la magistrature suprême en 2008, Corneille Nangaa est accusé d’avoir truqué les résultats des élections par le camp Fayulu.

Désormais candidat à la prochaine présidentielle, Nangaa a fait savoir que cet accord ne doit pas être jeté dans les poubelles de l’histoire. Une affirmation qui a fulminé les proches de Martin Fayulu, qui exigent l’arrestation immédiate de l’ancien président de la CENI.

Ce vendredi devant la presse, la centrale électorale de la Coalition Lamuka, organisation politique qui a porté la candidature de Fayulu, a exigé des poursuites judiciaires contre Corneille Nangaa.

“ Pour nous, il est hors de question de laisser des personnes sans foi ni loi, solder notre pays qui fait déjà face à de nombreux défis, notamment sécuritaires; défis amplifiés par la CENI de Messieurs Naanga et Basengezi avec la fabrication des résultats lors des élections de 2018 ”, a-t-elle soulevé.

Et l’aveu de M. Corneille Naanga, poursuit-elle, repris dans l’interview qu’il a accordée au magasine Jeune Afrique vient de confirmer sa forfaiture. De ce fait, nous exigeons du procureur général près la cour de cassation, maître de l’action publique, de procéder à son arrestation immédiate.

Arrivé en deuxième position de l’élection présidentielle avec 35,2% des voix, derrière Félix Tshisekedi, crédité de 38,57%, Martin Fayulu avait accusé Nangaa d’avoir négocié avec le parti de Joseph Kabila. “ Vous connaissez les résultats, les pourcentages sont connus. Où est-ce que Monsieur Félix Tshisekedi a ramassé 7 millions de voix ? C’est grave, c’est extrêmement grave ”, avait-il déclaré au lendemain de la proclamation des résultats.

Ces résultats portant Fatshi à la tête du pays avaient été remis en cause notamment par l’Eglise catholique et l’Union africaine. Selon eux, le vrai vainqueur n’a pas été proclamé. Depuis lors, Martin Fayulu se réclame « le président élu de la RDC », se référant notamment aux PV des observateurs internationaux.

Au terme de la visite papale à Kinshasa, le leader de l’ECiDé a dit avoir accordé son pardon à ceux qui ont « volé la victoire du peuple ». Les observateurs se demandent si cette affirmation de Nangaa pourrait changer la décision de Fayulu.

Nicolas Kayembe

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