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POLITIQUE

QUAND LA GESTION DES ENTREPRISES PUBLIQUES SE RÉDUIT AUX REDEVANCES, AUX AMENAGEMENTS IMMOBILIERS ET PAIEMENT DES SALAIRES

Trois activités caractérisent désormais les entreprises publiques. Les recettes collectées par redevances et non par les activités pour lesquelles elles ont été créées, les mandataires missionnaires qui dépensent de millions à la recherche des partenaires, sans carnets d’adresse ni compétences et qui, depuis leur entrée en fonction, n’ont pour activités qu’arranger les bureaux et les immeubles, engager leurs enfants et membres de famille aux postes de commandement au mépris de tout textes en la matière, pour des sociétés sans activités et de payer les salaires au moyen de redevances collectées.

Ces entreprises encaissent de millions, supposons 30 millions. Les charges salariales prennent 10 millions, les 20 millions sont dilapidés dans les dépenses sans lendemain et ce qui est payé à l’état propriétaire sont quelques centaines de dollars et on y est très content.

Depuis la SNEL, REGIDESO, ONATRA, LMC, GECAMINES, RVA, CVM, SCPT, CADECO, RTNC, ONC…. tous se ruent sur les redevances et rien de production d’eau, d’électricité, de navires pour le maritime, de la télécommunication, de mines, de l’aéroport moderne, de voies ferrées ou bateaux pour les embarcations humaines sur le fleuve, des opérations d’épargne en remettant la confiance, n’ont été réalisés. Rien et pourtant, les inspecteurs sont envoyés chaque année pour inspecter, auditer et les audits internes aussi travaillent chaque année mais pour quelle fin ? Ils ont réussi à engager leurs enfants comme de cadres de direction et leurs membres de famille aux postes clés de ces entreprises pour assouvir leurs appétits gloutons sous l’œil admirateur et passible de l’IGF qui, elle, se contente de constats dans les tiroirs. Tous attendent encore de l’Etat un coup de pousse alors qu’ils sont incapables d’user de leurs compétences qui ont été vues sûrement par le Chef de L’Etat pour les nommer. Mais ils l’ont tous déçu. Le seul discours qui leur reste est la paix sociale dans le respect de la paie de salaires. Cette paie qui ne vient pas de l’activité mais de la collecte comme un groupe d’églises auprès des assujettis. Les entreprises publiques sont réduites aux régies financières.

Aujourd’hui, toutes ces activités pour lesquelles elles ont été créées ne sont plus que sur papier. Le COPIREP qui a procédé aux aménagements croyant relèver le niveau de gestion n’a pas étudié l’homme congolais. Il est l’agent de moindre effort.

Il a mis fin à la double tutelle alors que toutes les redevances dont jouissent ces sociétés commerciales transformées leur proviennent de leur tutelle technique et administrative qui avait plus d’importance que la tutelle financière où elles font parties. Le budget de ces entreprises sont encore placés sous leur tutelle technique et administrative. Les arrêtés sont signés, amendés et renouvelés par cette tutelle dont elles n’ont plus aucun lien de gestion. Au clair, le COPIREP, n’a été qu’une nébuleuse qui a aggravé le cas des entreprises et dont les mandataires actuels ne savent même pas que faire et où commencer. Certains se ruent alors dans tout ce qui bouge. Elles s’adonnent à des activités qui n’ont rien à voir avec leur objet social. Là aussi les ministres nommés sans compétences ni connaissances des activités publiques et de rôle public de l’état dans leur secteur, signent des actes pour eux, les enfonçant dans la tourmente. À la fin, on a des entreprises monstres qu’on retrouve partout. Elles étaient créées avec de missions précises et sont devenues du coup multimodales et multisectorielles ne sachant plus de qui elles dépendent. Ce qui a pour conséquence, la persistance de prix à la hausse, l’effritement du pouvoir d’achat et la résistance à la baisse de niveau général des prix, l’annulation des efforts du Gouvernement, la confiscation des droits dus à l’Etat, l’appauvrissement de Secrétariats généraux de l’administration publique, les conflits de compétences.
Malheureusement, ce sont ces mandataires que Mr. SAMA LUKONDE, ancien Premier ministre, a trouvé mieux de lourdement payer. Or dans les pays sérieux, les mandataires sont payés au prorata de leurs réalisations et l’Etat leur accorde le minimum. Mais payer les mandataires passifs et actifs en confondant une société publique à celle mixte, est une erreur grave de gestion qu’il faille tout de suite corriger. Les sociétés mixtes disposent de statuts particuliers et ne sont pas publiques. Dans le cadre de L’OHADA, ce Décret du Premier Ministre viole tout bon sens et tout management efficace. Il doit être abrogé ou rapporté. Il viole même le principe de ne pas payer un agent deux fois par le même Etat. Les mandataires passifs doivent ne plus être rémunérés et les mandataires actifs doivent l’être par la gestion de leurs entreprises et ce, par l’activité propre de l’entreprise et non par la redevance qui a pour mission de réaliser l’objet social.
Les contrats de performance sont aujourd’hui biaisés. Ils sont signés uniquement pour amener plus de recettes sans préciser dans quel domaine ni sur quelle activité. À la fin de l’année budgétaire, les entreprises qui ont collecté plus de recettes en redevances, se disent avoir réalisé l’objectif d’augmentation de plus de 20 ou 30 % mais aucune action dans leur activité principale et leurs dirigeants sont qualifiés de bons managers. Ils ont managé quoi ? Et par ces redevances, les entreprises sont devenues pléthoriques. Plus de 500 % d’engagements sans appels à candidature et aux postes de commandement par les incompétents sont enregistrés. De gens avec moins de 3 ans de carrière sont devenus de directeurs full sous le nez de L’IGF et ce, même dans les institutions hautement techniques. Ils sont qualifiés des intouchables. Voilà où ceux qui ont chassé la dictature nous amènent et crient de faire mieux que le dictateur Mobutu où aucun enfant d’un mandataire sous lui n’a été ainsi traité ou promu. Il est même rélevé de cas où dans les missions de service ces mandataires se sont faits accompagnés de leurs épouses aux frais de la société. Il y en a aussi où ils utilisent les services de l’entreprise pour leurs membres de famille. L’IGF n’a-t-il pas vu toutes ces choses ? Il est même raconté que dans certaines sociétés, il y a les noms de leurs épouses ou membres de famille qui détiennent de qualité d’agent mais jamais présents ou dans les commissions créées ou les agents actifs ne connaissent rien du tout.

Les fictifs

L’IGF vient de rendre public les résultats des fictifs mais pour quelle fin ? Comment une entreprise d’une dizaine de postes actifs pour les cadres de direction, se retrouve avec une centaines de cadres de direction sans affectation ? Quelle a été l’urgence de ces promotions ? Quand vous allez dans les qualités, niveau d’études et de compétences de directeurs full, vous comprendrez pourquoi elles pataugent. L’incompétence au sommet des entreprises publiques devient la règle.

Nous espérons que le professionnalisme et l’expertise dont prône Madame La Première Ministre Judith, vont arriver jusqu’à ce niveau là.

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WAS

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