Près de 15 nouvelles brigades des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sortiront des centres d’instruction, à travers le pays, d’ici fin 2023, a annoncé lundi le chef d’état-major général, au cours d’une causerie morale au camp colonel Kokolo, à Kinshasa.
« (…) Aujourd’hui, j’ai la joie de vous annoncer que la montée en puissance des FARDC est effective, (…) et donc d’ici la fin de cette année, nous allons sortir au moins 15 brigades », a déclaré le lieutenant-général Christian Tshiwewe.
Il a ajouté que ces brigades seront dotées des matériels dont un militaire a besoin pour assurer la sécurité du pays, et pour mettre fin à la guerre imposée dans la partie Est du pays par le Rwanda, à travers ses supplétifs du M23.
Le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a expliqué que « les 15 nouvelles brigades seront constituées par les 40.000 recrues qui sont actuellement en formation dans différents centres d’instruction à travers le pays « .
D’après lui, chaque brigade va compter environ 2.500 ou 3.500 hommes selon qu’il s’agit d’une brigade d’intervention rapide ou de défense principale.
Mise en garde contre tout militaire en contact avec les ennemis du pays
Le chef d’état-major général, Christian Tshiwewe, a par la suite mis en garde tous les militaires en contact avec les ennemis de la République, avant de les exhorter à ne jamais trahir le Congo.
« Nous n’avons qu’un seul pays, un seul Chef de l’Etat, c’est le président Félix Tshisekedi, notre commandant suprême. Nous n’avons aucun autre commandant suprême que lui, raison pour laquelle je mets en garde certaines personnes qui pensent qu’ils ont un impérium sur l’armée », a-t-il dit.
« Le renouvellement de notre devise nous le dédions au commandant suprême et à la République démocratique du Congo. Parce que notre papa c’est le président de la République et notre maman c’est la République démocratique du Congo. A part ces deux, nous n’avons pas d’autres parents. Nous les soldats, nous devons restés concentrés dans la mission qui nous a été confiée », a poursuivi le lieutenant-général Tshiwewe.
En outre, il a appelé les Forces armées congolaises à l’unité, car dit-on, l’union fait la force.
« L’armée ne fonctionne pas en électron libre mais en unité. Ne donnons pas accès à l’ennemi, l’unité fait la force et si vous êtes divisés vous n’êtes plus forts », a-t-il dit.
Des soldats en détachement illicite appelés à regagner leurs unités
Par ailleurs, le lieutenant–général Tshiwewe a appelé les militaires en détachement illicite commis à la protection des particuliers à regagner leurs différentes unités.
« Tout soldat qui est en détachement illicite doit revenir dans son unité. Ceux qui sont déjà devenus des soldats des Chinois, Libanais, Indiens ou n’importe qui, doivent être libérés parce qu’ils sont soldats de l’Etat », a-t-il dit.
« Toute personne qui a besoin de protection doit se diriger vers la police voir le général de la police afin qu’il puisse mettre des policiers à sa disposition, mais l’armée ne protège pas les civils », a ajouté le chef d’état-major général.
Il a également poursuivi que tous les chefs des soldats qui gardent les militaires dans les sites miniers sans autorisations, précisément dans les provinces du Haut-Katanga et de l’Ituri doivent les retourner dans leurs unités.
*Les FARDC appelées à accompagner le processus électoral en cours*
Concernant les élections, le lieutenant-général Tshiwewe a invité les FARDC à accompagner la CENI pendant la période de la campagne électorale qui s’annonce tout en restant apolitique.
«Nous avons la mission, nous les FARDC, pendant cette période d’accompagner la CENI, de façon à ce qu’elle fasse correctement son travail et qu’elle publie les résultats dans le calme », a-t-il dit.
« Mais nous, pendant qu’ils seront en train de travailler, nous devons être un peu plus vigilants de sorte à anticiper les dérapages pour préserver la paix », a ajouté le chef d’état-major général, avant de rappeler que l’armée est apolitique.
Rédaction
