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Justice

Ne Mwanda : Olengankoy met fin à la saga politico-judiciaire

Sorti des mallettes de Joseph  Olengankoy, l’homme le plus traqué du régime Kabila a enfin recouvré sa liberté après une saga politico-judiciaire qui a failli le retourner à la prison centrale de Makala. Le président du Conseil national du suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre est monté au créneau pour rappeler à qui voulait l’entendre que « Ne Muanda Nsemi n’a jamais été condamné pour retourner en prison ».  L’enfant terrible sous le régime Mobutu a rallié à sa cause justifiée par le contexte de décrispation politique, les élus de la province du Kongo Central. Et le député national honoraire de Kinshasa a obtenu sa liberté provisoire après deux ans de cavale.

Donné pour mort,  Zacharie Badiengila alias Né Muanda Nsemi est réapparu  lundi 06 mai 2019, soit deux après son évasion fracassante le 17 mai 2017 du Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), aux côtés de Joseph Olenghakoy en pleine conférence de presse.

Sa réapparition a suscité une vive polémique entre le CNSA qui milite pour la décrispation politique et le Ministre a.i de l’Intérieur qui veille sur la sûreté de l’Etat.

Incapable de débusquer le fugitif depuis ans après, le Ministre a.i de l’Intérieur et Sécurité, Basile Olongo a exigé à ce que Ne Muanda Nsemi retourne en prison suite à son évasion qui avait entrainé mort d’hommes et fuite de plus de 3000 autres détenus de la prison centrale de Makala.

Le patron de l’intérieur a rappelé que le député national invalidé Ne Mwanda s’était évadé alors qu’il était arrêté pour atteinte à la sûreté de l’Etat et devait par conséquent retourner à Makala pour suivre la procédure normale afin de bénéficier de la grâce présidentielle.

Argument rejeté par la société civile qui a qualifié l’arrestation de Mwanda Nsemi d’arbitraire et son évasion d’une  démarche normale pour toute personne détenue illégalement.

Pour sa part, le président du CNSA a privilégié les motifs de la paix et de la cohésion nationale, pour plaider en faveur de la mise en liberté du Chef spirituel de Bundu di Mayala. Pour Joseph Olenghakoy, « Ne Mwanda Nsemi n’a jamais été condamné pour retourner en prison et il avait même bénéficié de la liberté provisoire ». Il a étayé sa démarche par le cas de Gédéon Kyungu, seigneur de guerre amnistié après s’être rendu aux autorités.

A cet effet, le président du CNSA est entré en contact avec les autorités compétentes et particulièrement le chef de l’Etat pour que Mwanda Nsemi recouvre totalement sa liberté.

Selon des indiscrétions, son retour aurait même fait l’objet d’une négociation entre le Président Félix Tshisekedi et son Prédécesseur Joseph Kabila, qui ont mandaté le Président du CNSA pour s’occuper du dossier.

Pour votre gouverne, Ne Muanda Nsemi avait été arrêté après un affrontement sanglant avec la police à sa résidence de Macampagne.
De Makala, ses adeptes organisent son évasion le 17 mai 2017 et le Chef spirituel de Bundu dia Mayala entre en clandestinité dans sa province d’origine. Ici, il parcourt d’une cité à une autre afin d’échapper à la vigilance de ses détracteurs. Il réapparaît le 6 mai à côté de Joseph Olengankoy mais menacé d’être  réincarcéré par le ministre a.i de l’Intérieur, il s’éclipse encore pendant 48 heures.

Débusqué, arrêté et renvoyé à nouveau à Makala, il bénéficiera aussitôt d’une mise en liberté provisoire du parquet suite à un lobbying de Joseph Olenghakoy et des élus du Kongo Central.

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