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2eme jour de grève au Marché de la Liberté : Gratien TSAKALA prend le taureau par les cornes

Barricades, incendie des pneus, mélopées de désaveu à l’endroit des gestionnaires directs et indirects, cris de colère, bureaux fermés, échauffourées avec la police, le Marché de la Liberté est encore en ébullition ce matin suite à la grève illimitée déclenchée par les travailleurs.

Ils reclament le départ du comité Didier Kabeya et sa bande de la Fondation Tosungana dont le bilan de cinq mois se résume par plusieurs mois d’arriérés de salaires, la megestion et l’insalubrité, dénoncent les syndicalistes.

*Quid des revendications*
À ce jour, les agents exigent l’évacuation des immondices au dépotoir de transit,ce que le comité KABEYA n’a jamais fait depuis son arrivée. Leurs revendications touchent également le paiement de 7 semaines d’arriérés de primes pour les journaliers qui touchent 21000 FC par semaine, 8 mois d’arriérés de primes pour les agents de sécurité qui touchent 86000 FC , 4 mois d’arriérés de salaires+ 25% de transport impayés pour les agents engagés

” Nous ne lâcherons pas prise tant qu’ils partiront pas. Ils sont détruit le marché de la Liberté, ce bijou hérité de Mzee…ils empochent toutes les recettes et ne font rien pour payer les gens”, se déchaîne un agent visiblement en colère avec son rameau à la main.

*Gratien TSAKALA déçu*

Alerté hier par l’allure que prenait ce mouvement de grève, le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Justice a effectué une descente sur terrain en compagnie du député provincial de Masina Jean Ngoy, afin d’apaiser les esprits.

Grande était, cependant, la déception de Gratien TSAKALA de constater qu’en dépit des recettes faramineuses mobilisées quotidiennement, le Comité Didier KABEYA n’arrive pas à payer les agents. Pourquoi ?

L’administrateur est resté confus avant de prétexter qu’il faisait face à une dette de 18.000$ héritée de ses prédécesseurs..
Mais en esquissant un petit calcul des ressources mobilisées par les loyers et les taxes d’étalage en présence des cadres du Marché et de l’ancien argentier de la ville, Gratien TSAKALA a confondu le jeune administrateur recommandé par Junior Nembalemba.

Si les ressources sont mobilisées mais les agents restent impayés et le marché sale , il y a lieu de conclure que l’argent du Marché prend une autre destination. Mais laquelle?

*Haro sur la tutelle parallèle !*
Certaines langues se sont déliées hier jeudi à travers les cris de colère qui pointent du doigt les ténors de la Fondation Tosungana qui, bombardés aux fonctions des Chefs de services sans aucune expérience professionnelle, contrôlent toutes les arcanes financières du Marché de la Liberté.
C’est eux qui captent les recettes à la source et le empochent sans les canaliser vers la Trésorerie, s’est indigné un syndicaliste en suspension.
Et d’ajouter, “l’argent qui entre à la caisse prend une autre destination plus tôt que de servir à couvrir les charges prioritaires du Marché.”

Conséquence, six mois d’arriérés de salaires, impaiement des impôts de la DGI, des cotisations de la CNSS, insalubrité chronique par manque d’évacuation des immondices depuis trois mois, recrudescence des vols des marchandises des commerçants suite à la démotivation des agents de sécurité non encore engagés et ne touchent que 86000 FC de transport par mois mais impayés depuis 8 mois,etc.

*Les retombées très attendues*
Au sortir de sa visite du Marché, le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Justice a promis d’aller faire rapport à sa hiérarchie afin de tirer toutes les conséquences.
Ce matin, c’est le commandant de district Kangambila qui a été appelé au secours par l’administrateur Didier KABEYA afin de calmer les ardeurs du personnel. Mais l’odre du colonel d’ouvrir les bureaux s’est avéré un coup d’épée dans l’eau.

Du côté des agents, aucune négociation ne semble admise avec le comité de gestion qui a étalé son incompétence, son insouciance et son manque de vision durant ces trois mois..et n’offre aucun espoir pour l’avenir. Les agents refusent non plus la tutelle parallèle de la Fondation Tosungana qui serait à la base des détournements des recettes du Marché.
Des têtes pourraient donc tomber dans les heures qui suivent.

Ngobila en colère

Selon des indiscrétions, une réunion s’est tenue hier dans la soirée à l’hôtel de ville sur le Marché de la Liberté, le numéro un de Kinshasa a tapé du poing sur la table et ne cache pas sa déception face aux fossoyeurs des marchés urbains.
Il pourrait remettre les pendules à l’heure avant ce weekend.

Le Mandat

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