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SOCIETE

Nord-Kivu : à Rutshuru, 20.000 enfants en âge scolaire sans éducation

Au Nord-Kivu, précisément dans les localités de Ntamungega et Buhuri dans le territoire de Rutshuru, au moins 10.000 enfants en âge scolaire repartis dans neuf écoles, sont privés de l’éducation depuis la rentrée scolaire 2022-2023.

Aimé Mbusa Mukanda, un des notables de Rutshuru qui a lancé cette alerte. « 9 écoles ne fonctionnent plus suite à l’occupation des salles de classe par les déplacés fouillant l’insécurité très grandissante dans la région orchestrée les terroristes du M23 qui viennent de totaliser 120 jours sur le sol congolais à Bunagana », a confié ce notable à notre correspondant.

La République démocratique du Congo(RDC) est dans un cycle infernal de violence armée depuis quasiment une décennie. Les rebelles qui sévissent dans la région, recourent une gamme variée des méthodes horrifiantes qui en plus de désacraliser la vie humaine, sèment la terreur auprès des populations locales.

Les conséquences économiques et sociales de cette situation sur les conditions de vie des communautés sont nombreuses. Ces violences entrainent des déplacements massifs des populations vers Bunia, Rutshuru dépourvues de leurs habitations, leurs champs, leurs activités de survie. La faim, la précarité des conditions hygiéniques, l’absence des soins de santé font partie du lot quotidien des souffrances que doivent endurer quotidiennement ces communautés.

Déjà perceptible en période de paix relative, cette spirale de violence aggrave davantage de nombre d’enfants vivant dans la rue, abandonnés et orphelins. L’extrême pauvreté, le faible statut social ainsi que l’extrême violence dont sont victimes les enfants pendant ces conflits ne sont en réalité que le prolongement des discriminations qu’elles vivent en période normale. Les enfants de ces écoles errent dans la rue exposés à tous les risques dont l’enrôlement dans les mouvements insurrectionnels et des grosses indésirables et risquent de participer à l’insécurité par manque de la scolarisation et d’encadrement.

Aimé Mbusa craint le risque s’observer une année blanche et lance un SOS aux autorités gouvernementales à « s’impliquer dans la situation de Bunagana » en lançant des opérations de grande avergure contre ces terroristes, et venir dans l’urgence construire des abris d’urgence aux déplacés pour permettre une reprise des cours effective.

Ces écoles sont notamment l’Institut Ntamugenga, l’école primaire Kasenyi, école primaire Tarika, école primaire Kavumu, école primaire Mugosi, école primaire la patience, école primaire Nzirumwe, école maternelle Buhuri, complexe scolaire Nushansaba, l’école gardienne Ntamugenga pour ne citer que celles-là.

Antoine Bienvenu

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