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SOCIETE

A Kipushi, censés être à l’école, 500 enfants rebroussent chemin des sites miniers

Le Gouvernement congolais peine toujours pour assurer la protection des enfants contre les pires formes de travail auxquels ils sont soumis, en dépit des mesures qu’il a prises à cet effet et des instruments juridiques internationaux auxquels il a souscrit.

Ce constat se dégage de la coordination nationale de l’Association des femmes pour le développement communautaire (AFEMDECO). Cette association de la gens féminine a lancé sur les conditions précaires de cinq cents enfants qui ont retourné dans des sites miniers dans le territoire de Kipushi (Haut Katanga) pour extraire des minerais.

Alors qu’ils étaient sortis de ces sites, grâce au concours des bailleurs de fonds, et intégrés dans des écoles publicques locales, certains ont repris le chemin des sites miniers pour des travaux pas dignes, rapporte Nenette Mwange, coordonnatrice de l’AFEMDECO citée par la radio onusienne.

« En son temps, nous avions identifié 2834 enfants qui travaillent dans 13 carrières minières du territoire de Kipushi », se souvient Nenette Mwange. « Et nous avons réussi à faire sortir 500 enfants, que nous avons scolarisés dans l’année 2021 des les écoles de l’Etat », indique-t-Elle. « Ce sont des enfants de 7 à 14 ans », détaille-t-elle. Les autres, explique-t-elle, qui avaient 16 à 17 ans, ce sont les 15 qu’on a initiés aux métiers. « Cette année, il n’y a 213 qui sont rentrés dans les écoles », se désole Nenette. « Le reste des enfants sont restés dans la cité, les autres sont rentrés dans des carrières », confie la coordonnatrice de l’ASBL.

Cette situation est simplement inacceptable! L’écologie dans nos pays ne doit pas se construire sur l’exploitation des enfants africains, ou autres. En 2012, l’OCDE a incité les entreprises importatrices à fournir auprès de mines officielles, mais depuis lors aucune amélioration n’a été observée sur le terrain.

Nenette Mwange attribue cette cause suite à la démission de certains parents de prendre en charge l’alimentation de leurs enfants. A l’en croire, ces derniers ont tendance de rentrer dans la carrière minière, « puisque, là, ils trouvent la facilité de creuser, de transporter, de faire le nettoyage et ils peuvent manger avant même 12 heures ».

« Nous demandons maintenant aux bailleurs de fonds de nous venir en aide pour que nous puissions continuer la prise en charge éducationnelle de ces enfants qui ont toujours tendance de retourner dans les carrières minières », plaide Nenette Mwange.

Nicolas Kayembe

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