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SOCIETE

Violation du cessez-le-feu: au lieu de sanctionner, Paris apporte l’aide humanitaire à la RDC

Paris n’est pas passé à l’acte. Alors que Macron avait menacé de prendre des sanctions en cas de non-respect du cessez-le-feu par le M23, c’est plutôt le contraire.

La rébellion du M23 a progressé le 8 mars dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, a-t-on appris de sources locales.

Un cessez-le-feu devait pourtant entrer en vigueur le 7 mars dans “dans toute la région orientale de la RDC”, selon le dernier calendrier de cessation des hostilities annoncé le 3 mars à Luanda par la présidence angolaise, désignée médiatrice par l’Union africaine dans cette crise. Mais il n’a pas été respecté.

En France, ce sont les appels et recommandations qui se poursuivent. La cheffe de la diplomatie française a, dans un communiqué signé jeudi 9 mars par sa porte-parole, appelé la milice qui opère aux côtés de l’armée rwandaise à respecter ses engagements.

“ Face à la dégradation de la situation humanitaire, la France appelle chacun, et en particulier le M23, à respecter ses engagements et à respecter strictement le cessez-le-feu. Elle réaffirme son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC ”, a-t-elle dit.

Pendant ce temps, à une trentaine de km à l’ouest de la ville, le M23 a lancé une offensive autour de Kirotshe et Shasha, au bord du lac Kivu, coupant en partie la circulation sur la route nationale qui mène au Sud-Kivu.

A la place des sanctions, la France annonce qu’elle apportera une aide humanitaire de 34 millions d’euros, dont 20 millions dédiés aux besoins essentiels des populations les plus vulnérables à Goma et dans les environs dans des domaines tels que l’accès à l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire et la nutrition, la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ainsi que l’aide à destination des personnes déplacées.

“ Cette aide sera mise en œuvre par les Nations unies et des organisations non gouvernementales œuvrant sur le terrain ”, a indiqué le ministère des Affaires étrangères de la France.

Le fret français est composé notamment d’abris d’urgence offerts par le Centre de crise et de soutien, 400 tentes familiales permettant de prendre en charge 2000 personnes et 400 kits d’hygiène, ainsi que de près de 2,5 tonnes de médicament offertes par l’association TULIPE.

Plusieurs témoins indiquent que les FARDC ont quitté leurs positions de Kirotshe dans la matinée du 8 mars face à l’arrivée des M23, avant de revenir au combat dans l’après-midi.

Nicolas Kayembe

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